De la violence, de la sorcellerie et de l'au-delà. Les films en salles cette semaine nous font frissonner. Après une dernière semaine un peu creuse au niveau des sorties, c'est reparti avec notamment un gros blockbuster, L'apprenti sorcier. Par ailleurs, on retrouvera aussi un cinéma plus intimiste avec le dernier film de Julie Bertucelli, L'arbre, avec la douce Charlotte Gainsbourg. Il y a du choix cette semaine dans les salles, et on peut faire le grand-écart d'un film à l'autre. Choix numéro 1 : L'apprenti sorcier de Jon Turteltaub, avec Nicolas Cage, Monica Belluci, Alfred MolinaSynopsis : Balthazar Blake est un maître sorcier des temps modernes, rebelle et excentrique. Il est le dernier de son espèce et erre dans Manhattan en essayant de défendre la ville contre son ennemi juré, Maxim Horvath, un puissant maître en magie noire. Balthazar, ne pouvant y arriver tout seul, va s'aider, un peu malgré lui, d'un jeune étudiant en physique apparemment ordinaire Dave Stutler. Mais ce que Dave ne sait pas, c'est qu'il est connecté à un monde magique au-delà des règles de la science... Le maître sorcier enseignera à son apprenti les rudiments de la magie. Dave aura besoin de tout son courage pour survivre à son entraînement, sauver la cité et séduire la fille de ses rêves. L'avis de Première : Sur la lancée des deux Benjamin Gates, Jon Turteltaub, Nicolas Cage, et le producteur Jerry Bruckheimer se sont retrouvés pour un film du même genre, à savoir occultisme et aventure, cette fois sur le thème de la sorcellerie. Comme dans toute thématique de ce genre, les devoirs surhumains s'opposent aux plans humains que conçoit le héros à l'égard de sa possible future petite amie. Le spectacle est assuré par les acteurs, mais aussi par l'utilisation des décors new-yorkais de manière inventive. Bande-annonce : Choix numéro 2 : The killer inside me de Michael Winterbottom avec Casey Affleck, Kate Hudson, Jessica Alba Synopsis : D’après un roman de Jim Thompson. Lou a un tas de problèmes. Des problèmes avec les femmes. Des problèmes avec la loi. Trop de meurtres commencent à s'accumuler dans la juridiction de sa petite ville du Texas. Et surtout, Lou est un tueur sadique et psychopathe. Lorsque les soupçons commencent à peser sur lui. Il ne lui reste pas beaucoup de temps avant d'être démasqué... L'avis de Première : Ceux qui trouvent le cinéma américain trop aseptisé doivent se ruer sur cette adaptation du roman de Jim Thpmpson qui ne cesse se susciter la polémique depuis sa présentation au festival de Sundance. En cause, la complaisance dans les scènes de sadomasochisme et dans la représentation de la violence faite aux femmes. Loin de toute banalisation, la mise en scène souligne, par son travail sur l'image et le son, la souffrance qu'occasionne chaque coup porté. Et elle ose s'avancer sur le terrain miné des relations bourreau / victime. Le film cultive l'ambigüité pour mieux interpeller le spectateur. Venu voir un film noir avec crime, chantage, femmes fatales et tout l'attirail glamour du genre, il se retrouve dans la tête d'un psychopathe. Les âmes sensibles devront s'abstenir, mais les autres pourront vérifier que le bon cinéma sert aussi à choquer. Bande-annonce : Chois numéro 3 : L'arbre de Julie Bertucelli avec Charlotte Gainsbourg Synopsis : Film inspiré du roman L'Arbre du père de Judy Pascoe. En Australie, un gigantesque figuier occupe le jardin de Dawn, Peter et leurs quatre enfants. Lorsque Peter meurt brutalement, chacun réagit à sa manière. Simone, la petite fille de 8 ans, croit que son père vit à présent dans l’arbre. Et un jour, elle initie sa mère à son secret… Peu à peu, Dawn retrouve des forces, un travail. Peut-être un nouvel amour ? La vie reprend mais l’arbre devient envahissant : ses branches, ses racines et même son peuple de grenouilles et de chauves-souris se lancent à l’assaut de la maison et menacent ses fondations ! Dawn n’a plus le choix : elle doit le faire abattre.L'avis de Première : Six mois après le naufrage de Lovely Bones, c'est un film français qui nous propose d'adhérer à une histoire où le concept hautement casse-gueule de la vie après la mort joue un rôle prépondérant. Mais alléluia ! Julie Bertucelli réussit là où Peter jackson a échoué. Connue pour le tact émotionnel qui caractérisait déjà son superbe Depuis qu'Otar est parti…, la réalisatrice lui ajoute ici une élégance visuelle aux accents poétiques dénués de mièvrerie superflue. Bande-annonce : A éviter : Chatroom d'Hideo Nakata avec Aaron Johnson Synopsis : William, 17 ans, solitaire, passe son temps sur internet et ouvre un forum de discussion pour les adolescents de sa ville. Rejoints par Eva, Emily, Mo et Jim, tous vident leurs sacs sur leurs parents, leurs soi-disant amis, leurs émois, leurs traumatismes. William, très à l’écoute, les conseille et les incite à s’affranchir de leurs problèmes par l’action…Aucun d’eux ne sait que dans la vie réelle William est un adolescent perturbé, et qu’il est déterminé à influencer le groupe sur son Chatroom « à la vie - à la mort ». L'ais de Première : Après Louise Bourgoin qui jouait les anges exterminateurs dans le virtuel L'autre monde, voici Aaron Johnson qui prend son pied en poussant les fragiles teenagers au sucide. Malheureusement, le mal-être ado se résume ici à une psychologie de bazar de faite guégerres parentales et de traumas convenus. La meilleure idée d'Hideo Nakata est d'avoir conceptualisé son film en matérialisant à l'image les forums de discussion en hôtels aux longs couloirs. Seulement, le concept, trop théâtral, finit par se retourner contre Nakata, et le spectateur par se heurter aux quatre murs de Chatroom. Bande-annonce : Pour la suite des sorties, c'est ici !