Choix n°1 : La Promesse d'une Vie de et avec Russell Crowe mais aussi Olga Kurylenko , Yilmaz Erdogan...Synopsis : En 1919, 4 ans après la terrible bataille des Dardanelles, un paysan australien, Joshua Connor, rejoint la Turquie par bateau, résolu à retrouver ses trois fils, ayant combattu aux côtés des Anglais, et à les ramener sur leur terre natale, selon le souhait de sa défunte femme Eliza. Mais rien, dans les 46 ans de vie rurale de cet homme, ne l'a préparé au mélange de grandeur, de beauté et de chaos qu'est Constantinople, et la ville, sous occupation britannique, reste pour lui un territoire ennemi où ses fils ont disparu...L'avis de Première : En 1919, le fermier Connor quitte l’Australie pour la Turquie afin de retrouver les corps de ses trois fils morts dans la bataille sanglante des Dardanelles. Plongé malgré lui dans la lutte des nationalistes turcs pour l’indépendance, il retrouve la trace d’un de ses fils qui aurait survécu… L’agitation politique de l’Europe au sortir de la guerre, l’embuscade d’un train, une tempête de sable, des sociétés secrètes, des serments : bref, le grand vent romanesque du cinéma d’aventures exotiques qui ne souffle que de plus en plus rarement, et sans rencontrer le succès (Or noir, de Jean-Jacques Annaud, voire John Carter, d’Andrew Stanton). Pour son premier long comme réalisateur, Russell Crowe a eu du culot et du muscle pour faire un film aussi old school. Par manque de passion (et d’intérêt), les scènes romantiques avec Olga Kurylenko, pas crédible en patronne d’hôtel menacée par le fondamentalisme, tombent complètement à plat. Mais dès que Russell s’enflamme, l’écran s’embrase avec lui. Les fondations d’un puits dans le désert, le suicide d’une femme dans un étang, la marche dans le charnier des Dardanelles (véritable traumatisme fondateur de l’histoire kiwie), l’assaut nocturne dans les tranchées suivi d’un corps-à-corps brutal; autant de belles scènes, fortement évocatrices grâce à la photo d’Andrew Lesnie (les trilogies du "Seigneur des Anneaux" et du "Hobbit"). Il y a du Mel Gibson réalisateur chez Russell Crowe, le même goût de l’histoire-bataille au cinéma et la même vision des relations humaines comme découlant nécessairement de rapports de force et de domination. Sans être aussi extrême que les pelloches barbares de "Mad Mel", La Promesse d’une vie est une jolie fresque historique qui évite le nationalisme guimauve, en évoquant et en respectant les deux faces de la guerre. Ce n’est pas complètement réussi, mais c’est au moins la promesse d’un cinéaste.Bande-annonce : Choix n°2 : Enfant 44 de Daniel Espinosa avec Tom Hardy , Gary Oldman , Noomi RapaceSynopsis : Hiver 1952, Moscou. Leo Demidov est un brillant agent de la police secrète soviétique, promis à un grand avenir au sein du Parti. Lorsque le corps d’un enfant est retrouvé sur une voie ferrée, il est chargé de classer l’affaire. Il s’agit d’un accident, Staline ayant décrété que le crime ne pouvait exister dans le parfait État communiste. Mais peu à peu, le doute s’installe dans l’esprit de Léo et il découvre que d’autres enfants ont été victimes "d’accidents" similaires. Tombé en disgrâce, soupçonné de trahison, Léo est contraint à l’exil avec sa femme, Raïssa. Prenant tous les risques, Léo et Raïssa vont se lancer dans la traque de ce tueur en série invisible, qui fera d’eux des ennemis du peuple...Bande-annonce :  Choix n°3 : En Route ! de Tim Johnson avec les voix d'Alex Lutz et Leïla BekhtiSynopsis : Les Boov, sympathique race d'aliens en quête d'une nouvelle planète, envahissent la Terre pour se cacher de leurs ennemis mortels. Mais lorsqu'un des Boov, prénommé Oh, révèle accidentellement la cachette des siens, il se voit contrainte de fuir avec une adolescente, Tif. Ils vont devenir d'improbables complices embarqués dans l'aventure de leur vie, et au cours de laquelle Oh va devoir apprendre à cohabiter avec les humains. (Adaptation du roman The True Meaning of Smekday de Adam Rex.)L'avis de Première : Les Boovs, des E.T. trouillards, envahissent la Terre et la vident de ses habitants pour se cacher d’une espèce qui les poursuit. Tif, une ado humaine, part, elle, à la recherche de sa mère et doit en plus se coltiner Oh, un alien en fuite. A priori, on n’attendait pas grand-chose de ce long destiné aux plus jeunes. La surprise est d’autant plus grande. Mélange de buddy movie et de film de cavale, "En route !" se plaît à brouiller les pistes. Pas de vrai méchant, une héroïne métisse forte et indépendante, une conclusion surprenante: le dernier DreamWorks a beau être en mode mineur par rapport au terrassant Dragons 2, il prend le risque de sortir des schémas balisés, tout en utilisant pied au plancher tous les délires que permet le cinéma d’animation. La séquence finale hallucinante y renverse littéralement la tour Eiffel. En route libre.Bande-annonce :