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Thème « You only live twice » écrit par John Barry et chanté par Nancy Sinatra. Une des plus belles chansons jamais écrites pour 007 est un chef d’œuvre de coolitude qui s’ouvre sur un riff de ukulélé à tomber. Générique de début, extrait de On ne vit que deux foisJames Bond contre… Ernst Stavro Blofeld (Donald Pleasance), dit le balafré avec la main sur un persan (le chat, pas le tapis). A partir d’une base cachée dans un volcan japonais, le chef du Spectre (entrevu dans les épisodes précédents) s’empare de vaisseaux spatiaux qu’il veut rançonner contre 100 millions de dollars ! Evidemment, avec le cours d’aujourd’hui, on rigole doucement.Le film : On ne vit que deux fois est le dernier James Bond de Sean Connery pour les années 60. Il reprendra son rôle pour Les Diamants sont éternels (1971) et Jamais Plus jamais (1983), mais, le film de Lewis Gilbert marque la fin d’un âge d’or. Avec une énorme côte de popularité et un budget conséquent, les producteurs livrent une histoire qui flirte avec la conquête spatiale dont tout le monde parle à l’époque. Roald Dahl (un ami de Ian Fleming) est chargé du scénario. Il instille un rythme différent, un ton plus ironique dans une franchise qui a trouvé ses marques et qui cherche une formule améliorée. On y trouve donc des bases secrètes énormes, des métros réservés aux agents secrets, pour la première fois dans la série M et Moneypenny sont vus en dehors de leur bureau (ici dans un sous-marin). Le film marque la définitive inflation de la série et les trouvailles scénaristiques sont parfois géniales mais souvent too much (un Bond Nippon ? Sérieusement ?). Comme pour contrebalancer cette hypertrophie, rayon mise en scène, Lewis Gilbert vise une action plus brute, violente et explosive.