La vie d'Adèle, Les Profs, 9 Mois Ferme... Peu de films français ont été rentables en 2013
Seul 1 film français sur 10 serait rentable...
On connaitra demain les résultats des Assises de la diversité du Cinéma, organisées par le CNC. Mais en parallèle de l'enquête du Centre National dédié au 7ème Art, <em>BFM Business</em> a lancé sa propre étude, consacrée à la rentabilité. Comme prévu, l'analyse est plutôt alarmiste. On savait déjà que <strong>les recettes des films français étaient en net recul en 2013</strong>. Elles représenteraient 33,3% de part de marché (contre plus de la moitié pour le cinéma américain). C'est flagrant en observant <strong>le top 10 des plus gros succès de l'année dans l'Hexagone</strong>, où seul Les Profs apparait au milieu des blockbusters. Aucun film français n'a enregistré plus de 5 millions d'entrées l'an dernier : une première depuis plus de 10 ans !Selon cette nouvelle étude, seul 1 film sur 10 aurait été rentable en 2013. C'est très peu et ce sont surtout les grosses productions qui ont enregistré des échecs. <em>BFM</em> affirme que sur les 20 projets ciné français les plus couteux, AUCUN n'a atteint le seuil de rentabilité. Turf, Gibraltar et Au bonheur des Ogres ont notamment été des flops : ils auraient rapporté moins de 10% des sommes investies. L'écume des Jours, Jappeloup ou encore Möbius ont eux aussi coûté plus cher que ce qu'ils ont gagné.Quelques longs-métrages s'en sont pourtant bien sortis en 2013 et l'enquête détaille quelques succès marquants : La vie d'Adèle, Les Profs, 9 Mois ferme, Les Garçons et Guillaume à Table et Amitiés Sincères forment le top 5 des films les plus rentables de l'année. Celui de Guillaume Gallienne étant toujours disponible dans les salles (où il vient de passer la barre des 2 millions d'entrées), sa rentabilité pourrait encore un peu grimper.En attendant de voir si ces chiffres sont confirmés par le CNC, voici les détails du classement établi par l'enquête, ainsi que leur méthode de calcul, pour bien comprendre comment ces pourcentages de rentabilité ont pu être établis.
1. La vie d'Adèle : 219% de rentabilité
Le film le plus rentable de l'année serait donc La vie d'Adèle, qui aurait coûté 4 millions d'euros à Abdellatif Kechiche, Wild Bunch et France 2. La palme d'or 2013 a réuni au cinéma près d'1 million de spectateurs, et sa rentabilité est estimée à 219%. Pour 100 euros dépensés, elle en aurait rapporté 219. Une réussite malgré la longueur du film et <strong>les polémiques survenues autour de sa sortie</strong>.
2. Les Profs : 196% de rentabilité
Les Profs est le seul film à figurer dans le top 10 des plus gros succès de 2013 en France avec ses 4 millions de spectateurs. Il a cependant coûté plus cher que La Vie d'Adèle, ce qui explique pourquoi il n'est pas en tête : ses 11,8 millions de budget auraient été remboursés à hauteur de 196%.Les comédiens du film sont d'ailleurs en tête du <strong>top des acteurs qui ont eu le plus de succès en 2013</strong>, à commencer par Arnaud Ducret, qui profite aussi des entrées d'<em>Amour & turbulences</em>.
3. 9 Mois Ferme : 164% de rentabilité
Grâce à 9 Mois Ferme, Albert Dupontel s'est offert le plus gros succès de sa carrière de réalisateur (pas d'acteur, car<em> Un long dimanche de fiançailles</em> avait attiré 4,4 millions de spectateurs en 2004). <strong>Un carton décrypté ici</strong>. Il aurait coûté 7 millions d'euros à Wild Bunch et France 2 et a attiré 2 millions de curieux dans les salles obscures.
4. Les Garçons et Guillaume à Table : 160% de rentabilité
Là aussi, <strong>plusieurs raisons peuvent expliquer le carton plein</strong> du premier film de Guillaume Gallienne. Produit par Gaumont pour 8 millions d'euros, Les Garçons et Guillaume à table a fait rire 2 millions de personnes.
5. Amitiés Sincères : 146% de rentabilité
Les comédiens d'Amitiés Sincères n'ayant pas été gourmands, cette comédie a été produite par M6 et Wy Production pour 5,25 millions d'euros. Comme elle a attiré près d'un million de curieux dans les salles, elle s'offre une belle rentabilité de 146%. Dans la même veine, la comédie Paulette a coûté 6,45 millions d'euros à Gaumont et France 2 et a passé la barre du million au cinéma. Résultat : 141 euros empochés pour 100 déboursés.
La méthode de calcul
La source précise que pour arriver à des pourcentages aussi précis, elle s'est basée sur le budget estimé, le nombre d'entrées des films français dans les salles françaises (chiffres fournis par <em>Ciné-Chiffres</em>) sur le prix moyen d'un ticket de cinéma (6,42 euros) et sur la part de chaque billet reversée à la filière (40,1% selon le CNC). Les recettes des DVD, des diffusions télé etc ne sont pas pris en compte. Le pourcentage est obtenu <em>"en prenant le ratio entre les recettes estimées et le budget. Un rendement de 16% signifie que, pour 100 euros investis, 16 euros de recettes sont prévues. Inversement, un rendement de 140% signifie qu'on peut tabler sur 140 euros de recettes."</em>Notons que les films de fiction sont séparés des films documentaires et que les budgets minuscules ne sont pas pris en compte.
On connaitra demain les résultats des Assises de la diversité du Cinéma, organisées par le CNC. Mais en parallèle de l'enquête du Centre National dédié au 7ème Art, BFM Business a lancé sa propre étude, consacrée à la rentabilité. Comme prévu, l'analyse est plutôt alarmiste. On savait déjà que les recettes des films français étaient en net recul en 2013. Elles représenteraient 33,3% de part de marché (contre plus de la moitié pour le cinéma américain). C'est flagrant en observant le top 10 des plus gros succès de l'année dans l'Hexagone, où seul Les Profs apparait au milieu des blockbusters. Aucun film français n'a enregistré plus de 5 millions d'entrées l'an dernier : une première depuis plus de 10 ans !Selon cette nouvelle étude, seul 1 film sur 10 aurait été rentable en 2013. C'est très peu et ce sont surtout les grosses productions qui ont enregistré des échecs. BFM affirme que sur les 20 projets ciné français les plus couteux, AUCUN n'a atteint le seuil de rentabilité. Turf, Gibraltar et Au bonheur des Ogres ont notamment été des flops : ils auraient rapporté moins de 10% des sommes investies. L'écume des Jours, Jappeloup ou encore Möbius ont eux aussi coûté plus cher que ce qu'ils ont gagné.Quelques longs-métrages s'en sont pourtant bien sortis en 2013 et l'enquête détaille quelques succès marquants : La vie d'Adèle, Les Profs, 9 Mois ferme, Les Garçons et Guillaume à Table et Amitiés Sincères forment le top 5 des films les plus rentables de l'année. Celui de Guillaume Gallienne étant toujours disponible dans les salles (où il vient de passer la barre des 2 millions d'entrées), sa rentabilité pourrait encore un peu grimper.En attendant de voir si ces chiffres sont confirmés par le CNC, voici les détails du classement établi par l'enquête, ainsi que leur méthode de calcul, pour bien comprendre comment ces pourcentages de rentabilité ont pu être établis.
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