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Retrouvailles pour Ellis et Roger Avary, neuf ans après Les lois de l’attraction.Beaucoup de réalisateurs se sont essayés à adapter les romans de Bret Easton Ellis, Certains ont renoncé (David Cronenberg n’a jamais tourné l’adaptation d’American Psycho sur laquelle il aura longtemps travaillé), d’autres s’y sont cassés les dents (Gregor Jordan et Mark Kanievska ont fait n’importe quoi avec The informers et Neige sur Beverly Hills, respectivement tirés de Zombies et Moins que zéro)… Le seul qui y soit brillamment parvenu jusque là est Roger Avary avec le formidable Les lois de l’attraction.A l’époque de sa sortie, en 2002, il était prévu que la collaboration entre le cinéaste et l’écrivain ne s’arrête pas en si bon chemin. Glitterati, un film-bonus, conçu à partir de séquences tournées mais non incluses dans le montage des Lois de l’attraction, existe mais n’a jamais été diffusé, et ne le sera probablement jamais : passablement improvisé, on y suivait un des acteurs en caméra cachée draguant des filles de différents pays d’Europe. Aucune d’entre elles n’a donné son autorisation d’exploitation des images. Il n’est même pas certain qu’elles aient été averties qu’elles étaient filmées…   Glitterati devait faire le lien entre ce film et celui qu’Avary devait tirer de Glamorama, l’un des romans les plus réputés d’Ellis. Sauf que les deux hommes auront mis plus de temps que prévu à rédiger son scénario. Sans compter qu’en 2008, Avary fut mis quelques temps hors-circuit suite à un accident de voiture –ivre au volant, il avait perdu le contrôle de son véhicule tuant sur le coup un de ses amis et blessant sa femme. En 2009, il fut condamné à un an de prison. Aujourd’hui il semble revenir aux affaires : Ellis a twitté hier le message suivant "Je viens de lire l’adaptation de Glamorama par Roger Avary. Il la tournera l’année prochaine. Hilarant, effrayant, émouvant. Ce gars est un génie". Quelques minutes plus tard, il ajoute : "Comment va-t-il s'en tirer avec les scènes de sexe ? C'est aussi chaud que ce pu... d'Enfer !" Glamorama suit un top model de l’ouverture de son club à Manhattan où la sainte trilogie « Sexe, drogues et Rock’n’roll » est de rigueur jusqu’à sa reconversion en terroriste commettant des attentats dans les lieux fréquentés par la jet-set mondiale.