Avec Pina, Wim Wenders signe un documentaire sur la chorégraphe Pina Bausch. Mais en 3D. Interview exclusive du cinéaste allemand. On pensait qu'il n'y avait qu'Avatar. Que seul James Cameron avait su maîtriser la technique de la 3D pour proposer une révolution artistique. C'était compter sans Wim Wenders. Pina, son nouveau documentaire, sort aujourd’hui sur les écrans. Docu ahurissant sur la chorégraphe Pina Bausch, ce choc stéréoscopique signé Wim Wenders, amène la 3D sur le terrain du film d’auteur. Le résultat : une transe extatique de 120 minutes à mi-chemin entre le film hommage, le trip cosmique et l’essai théorique. Un résultat profondément hybride donc, sur lequel le cinéaste allemand nous a livré quelques clés. Wenders revient sur l'utilisation de la 3D pour un documentaire, explique comment il a voulu casser les codes du cinéma traditionnel et comment cette volonté explosive rejoint d'une certaine manière le travail de Pina Bausch. Wenders met surtout en avant le fait que le procédé 3D lui a permis de rentrer dans l'espace des danseurs, de briser un mur invisible et d'être avec les artistes. Avec Pina, Wenders, toujours à la pointe du cinéma, vient de faire plonger la 3D dans le royaume des auteurs. Une claque on vous dit.