« On voulait faire une grosse scène d'action (...) où on pouvait juste mettre la musique à fond et devenir fou » : voilà comment Chris Sanders présente la scène d'ouverture des Croods, quinze minutes scotchantes de pur délire dont la source d'inspiration, Le Flic de Beverly Hills, est toute aussi délirante. Mais le réalisateur du dernier Dreamworks, créateur du sublime Dragons et de Lilo & Stitch, est éclectique. Il a pensé ses héros, la famille préhistorique, en prenant exemple sur ce que Danny Boyle a fait avec les zombies dans 28 jours plus tard : loin d'être lents et apathiques, il les a voulus rapides, puissants, dotés d'une force extraordinaire adaptée à leur environnement. Enfin, pour sa fibre poétique et sa dimension philosophique, c'est chez le maître japonais de l'animation Miyazaki que cet ancien de Disney a puisé sa substance, faisant de ces Croods une fable comique, nerveuse et poétique sur l'homme des cavernes.Pour rappel, le synopsis des Croods, aujourd'hui dans les salles :Lorsque la caverne où ils vivent depuis toujours est détruite et leur univers familier réduit en miettes, les Croods se retrouvent obligés d’entreprendre leur premier grand voyage en famille. Entre conflits générationnels et bouleversements sismiques, ils vont découvrir un nouveau monde fascinant, rempli de créatures fantastiques, et un futur au-delà de tout ce qu’ils avaient imaginé. Les Croods prennent rapidement conscience que s’ils n’évoluent pas… ils appartiendront à l’Histoire.         Propos recueillis Par Gaël Golhen