Texas Chainsaw

Heather, adoptée à la naissance, est convoquée au Texas pour toucher l’héritage de sa grand-mère biologique. Elle va en avoir pour son argent : sa vraie famille est composée des psychopathes responsables d’un célèbre massacre à la tronçonneuse dans les années 70. Si vous vous demandiez à quoi ressemble le fond du fond du panier de l’horreur contemporaine, cette suite improbable du classique de Tobe Hooper, bardée d’effets 3D que l’on pensait interdits, devrait vous donner un bon aperçu. Mais la vie est trop courte pour ça, non ?

Le réalisateur essaye de donner une définition plus précise au personnage mythique de « massacre à la tronçonneuse », ce qui est une erreur, il est plus terrifiant lorsqu’il n’est pas identifié.

Un film d’horreur au dessus de la moyenne, plutôt concentré sur le suspense que sur les sauvageries ou les effets stéréotypés.

Une pure série B qui se justifie essentiellement par sa fin. La 3D n’étant qu’accessoire.

Une inversion des rôles qui donne un peu de sel à cette suite de l’original. Pour autant, cela ne dépasse jamais vraiment du cadre du slasher.

Une suite en relief (mais le film en manque un peu) des méfaits du célèbre tueur à la scie.

l’utilisation primaire de la 3D achève de rendre foncièrement sympathique cet impayable produit d’exploitation – de même que l’affection cinéphile pour le film originel qui transpire ici à chaque plan.

L’original « Texas Chainsaw Massacre » laisse les spectateurs désabusés, vides et dissolus. « Texas Chainsaw 3D » est une grande déception, il n’est rien du tout.

Ca n’est pas une surprise de découvrir qu’il n’a aucun intérêt.

« Texas Chainsaw 3D » se veut au dessus des autres mais on retient juste une paire d’yeux sans visage.

Le film recycle des ressorts éculés et déverse des litres d’hémoglobine, contrairement à l’esprit de l’original. Reste le dénouement, à la radicalité réjouissante.

Un nouveau teen-movie horrifique fastidieux, informe, et exécuté avec une désinvolture manifeste.

Une suite directe qui noie ses deux ou trois bonnes idées dans un déroulement sans panache.

Du chef d’œuvre de 1974 ne reste que la figure emblématique de Leatherface, hélas vidé de sa substance.

Les tentatives précédentes à faire revivre la franchise avaient au moins l’avantage d’être un peu humoristique, des satires plutôt mordantes. Cette nouvelle version n’est pas drôle et même stupide.

La chose la plus épouvantable de l’épopée « massacre à la tronçonneuse » est qu’elle continue d’exister.

(...) rien ne fonctionne dans cette morne séquelle bourrée d'incohérences (...) et de longs tunnels dialogués. En dépit de quelques caméos (dont celui, très méta, de Gunnar Hansen), "Texas Chainsaw 3D" pue donc la paresse et le formatage au point d'en devenir antipathique.