Toutes les critiques de Ocean's Thirteen

Les critiques de Première

  1. Première
    par Eve Gimenez

    Danny Ocean et ses complices commencent à s’essouffler. Les scènes d’action se font longues pour ce troisième braquage. Interminables même. C’est que, pour certains d’entre eux, la cinquantaine approche ! Et ça se sent. Quelques gags permettent toutefois de nous tirer de notre torpeur. La performance du trio comique George, Brad et Matt permet de rester éveiller durant toute la durée du film. Mais quand même, comme disait mon instit’, « peut mieux faire ».

  2. Première
    par Sophie Grassin

    Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'avec son Ocean's 13, troisième déclinaison à la cool d'une marque rentable et vieille de six ans, Steven Soderbergh ne force pas son talent. Acteurs absents malgré leur sourire à mille dents, scénario échappant à toute tentative de résumé raisonnable, concours de travestissements - gros budgets de perruques et de faux nez-, le film, entre deux plans publicitaires pour Vegas, dévide sa mécanique habituelle avec une paresse crasse.

Les critiques de la Presse

  1. La bande à Danny est de retour ! Toujours aussi classes et aussi drôles, les onze, enfin les treize à présent, nous embarquent à nouveau dans un coup complètement invraisemblable. La mise en scène brillante de Soderbergh se déploie sur un rythme effréné et ce troisième opus, qui se place sous le signe de la vengeance, nous propose un duel au sommet entre le flegme made in Clooney/Pitt et la mégalomanie d’Al Pacino. On se met à espérer un quatrième volet, puisque, après la revanche, y a la belle.

  2. Télérama
    par Cécile Mury

    Avec un cahier des charges scrupuleu­sement respecté, le divertissement sophistiqué de Steven Soderbergh a le côté rituel et codifié de la série télé, en plus vaste et plus luxueux : des personnages familiers, très typés, dont on aime retrouver le goût du déguisement, la faconde ou la virtuosité technique, sont confrontés à des situations déclinées à partir d’une trame identique (cambriolage impossible…), emballées dans la même esthé­tique miroitante des salles de jeu et des suites fastueuses : le pays des malfrats chic… Il ne s’agit pas ici de faire progresser un récit façon feuilleton ni d’inventer de nouvelles perspectives, mais bien de répéter, d’un film à l’autre, la même jubilation, le même jeu spectaculaire et malin, dont le spectateur est désormais le complice averti.

  3. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Bâtie pourtant autour d'un postulat innovant - la vengeance -, rien de neuf hélas côté scénario et mise en scène. Quelques bons moments, c'est indéniable, mais le feu sacré, déjà malmené dans l'épisode précédent, n'est plus de la partie. Le charisme des comédiens, lui, demeure plus que jamais l'arme de séduction massive de Soderbergh le roublard.

  4. Elle
    par Françoise Delbecq

    S'agissant du troisième volet de la série "Ocean", nul besoin de s'épancher sur la profondeur des personnages. Le spectateur est en terrain conquis et retrouve avec plaisir Danny, Rusty, Linus and co. Ce "cast du siècle" sert une histoire d'hommes, où la seule femme rame. Malgré quelques scènes amusantes ou des répliques destinées à Brad Pitt, il faut avouer que cette aventure au sein d'un casino n'a rien de royal.

  5. Paris Match
    par Christine Haas

    Après le décevant épisode européen, Steven Soderbergh revient avec une histoire de trafic de casino et de vol de colliers dans la tradition héroïque des "Trois mousquetaires". L'amitié constitue le ressort principal d'une arnaque encore plus invraiemblable que les précédentes. Plus beaux, plus chics, plus audacieux que James Bond, les complices séduisent puis font sauter la banquer dans un Las Vegas clinquant et nostalgiuqe du "Rat Pack" de Franck Sinatra. Malgré un scénario inutilement compliqué, des dialogues à l'humour hermétique, bourrés de sous-entendus persos sur les femmes, les enfants et l' altermondialisme, on passe un agréable moment.

  6. À ce niveau-là ce n’est plus du flegme, c’est de la neurasthénie. La bande de Danny Ocean bat un peu de l’aile. Heureusement que quelques gags made in Soderbergh s’enchaînent fréquemment de façon à ce qu’on ne s’endorme pas. Malgré tout, le scénario reste un peu tordu. Vincent Cassel arrive comme un cheveu sur la soupe et le personnage d’Ellen Barkin se fait remarquer par son inutilité. Bref Ocean’s Thirteen vient s’inscrire dans la lignée des trilogies qui auraient dû s’en tenir à un diptyque.

  7. Pariscope
    par Arno Gaillard

    L’humour tranquille, le machiavélisme bon enfant, le rythme tenu sinon soutenu, le swing : le cocktail a fait ses preuves, le divertissement est léger, un peu nonchalant, un peu paresseux mais on est comme Soderbergh, tout contents de retrouver ces braqueurs de charme, et donc indulgent.

  8. Télérama
    par Louis Guichard

    La seule ­note d’humour spécifique à ce film-ci consiste donc à plaisanter à l’écran de l’excès de confort général. Entre deux préparatifs, George Clooney s’affale devant un bon gros talk-show d’Oprah Winfrey, dans sa chambre d’hôtel de Las Vegas. Il se ­laisse aussi narguer par Brad Pitt pour ses kilos en trop. Et rétorque à son cadet que celui-ci devrait sérieusement songer à avoir des enfants – gag people facile. Bref, tout cela est sinistre comme une tablée de patrons bronzés en train de comparer leur golden parachutes.

  9. Le Monde
    par Jean-Luc Douin

    (...) Le désintérêt manifeste des acteurs pour leur rôle, le caractère foutraque d'un scénario peu soucieux de vraisemblance, le choix d'une mise en scène tape-à-l'oeil qui aligne effets, split screens (écran partagé) et vues promotionnelles de Las Vegas, gâchent néanmoins ce plaisir préfabriqué. (...) Elaborée à des fins lucratives, la formule semble usée. Dénué d'âme, ce thriller-bulle de savon s'avère au final plus cynique que malicieux. Suffit-il de savoir bluffer pour opérer un racket sur le box-office ?

  10. Le JDD
    par Carlos Gomez

    Soderbergh est en train d'assécher son Ocean. Le troisième épisode de la série est l'épisode de trop, sachez-le tout de suite. A moins d'avoir manqué les deux précédents, il n'y a rien à voir ici, sinon une redite sans sel ni grâce des aventures désormais bien connues de Billy Ocean, alais George Clooney, bnadit en smoking à la tête bien faite et aux plans géniaux.

  11. Fluctuat

    Steven Soderbergh et sa bande de braqueurs cools et classes sont de retour, mais sans leur panache habituel. Pour venger un ami arnaqué, leur « mission », jamais impossible, consiste à couler un casino le jour de son ouverture et, accessoirement, à dérober des diamants. Peu dangereux pour les neurones, Ocean's 13 se consomme vite fait, mal fait, mais sans le plaisir ludique espéré
    - Vos impressions : forum Ocean's 13«Tu devrais surveiller ton ventre», dit Brad Pitt à George Clooney.
    «Et toi, il serait temps de te caser et de faire des enfants», se voit-il rétorquer.
    Private joke de superstars et ultime clin d'oeil complice au public, cet échange résume un épisode qui s'embourgeoise et se regarde un peu trop le nombril. Si les premières aventures de Danny Ocean (George Clooney) étaient divertissantes et sympathiques, aujourd'hui le soufflé retombe. L'arnaque serait-elle est un peu trop grosse ? Faits de vide mais bien habillés, les deux premiers opus véhiculaient un plaisir futile suffisant à justifier toutes les incohérences. Hélas, feignant ou peu inspiré, Soderbergh, se contrefout de sauver les apparences dans cette suite inutile bâclée comme un devoir de vacances.Une nouvelle fois, le braquage se situe sur deux niveaux. Le second, c'est celui du spectateur, victime consentante mais pas vraiment comblée. Il a affaire à des roublards qui sortent les grands moyens pour accomplir leur forfait, il le sait et il aime ça. Le jeu consiste à braquer le Box-office, en détournant l'attention (via une pléiade de stars) pour accomplir la manipulation (un scénario bancal) qui rapporte gros. Si personne ne croyait une seule seconde aux scénarii aboutissant aux deux premiers casses, celui-ci n'essaie même plus de se justifier. A l'instar des moyens employés (tremblement de terre déclenché par une foreuse estampillé Eurotunnel !), tout y est énorme, trop gros et jamais crédible. Mais le problème réside surtout dans le manque de finesse d'une réalisation qui ne surprend pas et ne joue plus avec son public. Soderbergh ne nous régale pas de sa virtuosité technique habituelle et construit un film plan-plan sans grande saveur. Quitte à se faire avoir, autant que ce soit dans les grandes largeurs, avec la maestria dont on le sait capable. Or, son récit ne décolle jamais : sans tension, ni suspens, l'écran finit par ressembler au papier glacé des magazines people avec son lot d'images, ni belles, ni articulées, de gens beaux et riches qui s'amusent et vous emmerdent. Si la dimension sexuelle est toujours présente, elle se dégrade comme le reste. Le sentiment d'avoir fait l'amour à une belle femme en étant plus malin qu'elle laisse la place à quelque chose de trop direct : celui d'avoir tirer un coup vite fait dans une boite à partouze. Voilà, c'est fait on passe à autre chose. Il manque donc la montée d'adrénaline et la jouissance consciente de l'acte accompli. Dans cet océan qui manque de sel, le petit nouveau, Al Pacino, s'en fout peut-être un peu moins que les autres et... en paraîtrait presque décalé.A moins qu'il s'agisse d'un message politique subliminal des éveillés Clooney / Soderbergh : une façon de dire au public « voyez, lorsqu'on est riche et puissant, comme il est facile de tout faire, même le plus gros, au vu et au sus de tous, sans être inquiété ». Ocean 13 comme une critique du système Bush ...bon, on délire mais c'est parce qu'il n'y a pas grand-chose d'autre à en dire.
    Cette grosse machine de studio réussit pourtant à remplir sa fonction. Divertir et rapporter de l'argent. Espérons que l'exploitation éhontée du filon aura l'avantage de financer les projets indépendants de son réalisateur. Allez, à vot'bon coeur, M'sieur, dames, un petit geste pour la jet-set.Ocean's 13
    Réalisé par Steven Soderbergh
    Avec George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon
    Etats-Unis, 2006
    Sortie en salle en France : 20 juin 2007[Illustrations : Ocean's 12 - © Warner Bros. France]
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