Toutes les critiques de Into the Wild

Les critiques de Première

  1. Première
    par Anne Akrich

    Christopher Mc Candless décide de se retirer de la société. Fuite de la famille, de la civilisation, du matérialisme, de l’argent, de la vanité et quête de nature et d’Alaska : le jeune homme entreprend un voyage initiatique à rebours où il cherche à déconstruire son être social. Malgré des longueurs inutiles et une mise en scène parfois pesante, Sean Penn livre une véritable odyssée dépourvue de naïveté idéaliste mais empreinte d’une mélancolie solitaire et profonde. Avec des décors d’une grande beauté et des acteurs à la hauteur du sujet (remarquable Emile Hirsch), Into the wild (r)ouvre en nous la déchirure originelle et mal cicatrisée entre nature et culture.

  2. Première
    par Gérard Delorme

    Avec son mélange de paradoxes et de contradictions, Into the Wild ressemble, sans l'ombre d'un doute, à son auteur: à la fois énervant et séduisant, excluant et généreux, âpre et tendre. Le réalisateur suit ses pérégrinations et délivre un road-movie élégiaque, enrichi par la photo du Français Eric Gautier et par une BO adéquate d'Eddie Vedder.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Louis Guichard

    Into the Wild, de Sean Penn, road-movie utopiste, est moins facilement convertible en discours, moins en prise avec l'actualité, mais c'est assurément un film politique, et porté, enfin, par un souffle personnel. Il est évident que l'acteur-réalisateur s'identifie viscéralement à son person­nage : Chris, jeune dîplomé de 22 ans parti sans laisser d'adresse pour une randonnée sans fin, du Colorado à l'Alaska, loin des siens et de tout ce à quoi son milieu petit-bourgeois l'avait préparé.

  2. Pariscope
    par Arno Gaillard

    C’est à des rencontres avec des êtres remarquables que nous invite Sean Penn cinéaste. Il filme magnifiquement son pays et cet itinéraire d’un enfant gâté de l’Occident qui décide de tailler une autre route; une route sans le dollar, loin de l’économie. Le film bénéficie du splendide travail sur la lumière du directeur de la photographie Eric Gautier, qui avait filmé il y a cinq ans un autre très beau périple, celui du jeune Ernesto Che Guevara et ses « Carnets de voyage ». Ernest Hemingway, Henry David Thoreau, Jack Kerouac semblent veiller sur « Into the wild ».C’est le souffle de la littérature américaine d’hier qui nourrit cette œuvre tirée d’un roman. Christopher réussit dans la souffrance ce qu’il voulait : communier avec la nature. Un grand moment de cinéma, nous sommes bien en pleine nature, la vraie, « On the road ».

  3. Le JDD
    par Danielle Attali

    On peut trouver le film un peu long. On peut aussi être agacé par la personnalité de Christopher, intransigeant jusqu'à l'intégrisme. Mais en suivant cette ligne rigide, le réalisateur nous embarque dans une aventure forte, émouvante et profondément originale. Un road-movie fantasque et tragique qui ne parle finalement que d'amour.

  4. Elle
    par Florence Ben Sadoun

    Un road-movie à pied, qui hésite entre Sur la route de Kérouac et Jeremiah Johnson avec Robert Redford, mais qui, à lui seul, est un manifeste sur la liberté signé Sean Penn.

  5. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    La conclusion de cette aventure solitaire a fait la "une" des journaux américains mais Sean Penn refuse d'en faire le creuset de son film. Into the Wild n'est pas une tragédie mais une ode à cette tradition américaine de la route qui va de Lewis et Clark à Jack Kerouac. Alternant la narration des quatre mois que McCandless a passés en Alaska et des croquis de sa vie sur la route, le réalisateur prend un plaisir extatique à filmer les paysages américains, avec pour acolyte le chef opérateur français Eric Gauthier, qui a fait ses preuves de routard sur le tournage des Carnets de voyage, de Walter Salles.

  6. Paris Match
    par Alain Spira

    Into the wild dessine le portrait touchant d'un être à part, d'une brebis rêveuse qui a choisi de s'égarer hors de nos pâturages prédigérés. Sean Penn signe ici un grand et beau film où se confirment le talent et le charisme d'Emile Hirsch. Portée par une bande-son à écouter sans attendre, cette bulle d'idéalisme lâchée dans le ciel cinématographique est une rafraîchissante bouffée d'oxygène.

  7. Télé 7 jours
    par Viviane PESCHEUX

    Si Emile Hisrch porte le film, l'acteur-cinéaste Sean Penn l'oublie parfois au profit des grands espaces, de la photo et de la musique. De faits, ils sont le choc de cette quête radicale.