Toutes les critiques de Délire Express

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    ». Dernier né de la famille Apatow, Délire Express en est probablement le rejeton le plus étrange. Hommage aux comédies enfumées et aux buddy movies d’action des années 1980, le film vit à son propre rythme, passant de la nonchalance à l’hystérie la plus totale en un battement de bobine. David Gordon Green, célébré jusqu’ici comme le fils spirituel de Terrence Malick (qui avait produit son Autre Rive), était un choix surprenant derrière la caméra. Le résultat l’est tout autant : on ne sait jamais si on va se prendre un éclat de rire, un éclat d’obus ou les deux en même temps. Film drôle ? Drôle de film, plutôt.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Rencontre improbable entre David Gordon Green et la bande à Judd Apatow, Délire express dope le stoner movie à la série B d'action héritée des années 1980. Un cocktail plutôt réussi car en osmose totale avec ses personnages à côté de la plaque.Judd Apatow ConnectionGuide d'une galaxie en expansion Les productions Judd Apatow s'enchaînent. A peine le temps de se remettre de Frangins malgré eux que débarque Délire express, ou plutôt Pineapple Express (en V.O). Il y a à boire et à manger dans cette nouvelle famille de la comédie américaine. Si sans surprise on retrouve souvent les mêmes au scénario ou derrière et devant la caméra, on s'étonne en revanche cette fois de lire le nom de David Gordon Green aux commandes. Venu du cinéma indé pur jus, DGG nous avait habitué à des drames sudistes stylisés (George Washington), une relecture chiadée de La Nuit du chasseur (L'Autre rive), ou un mélo rural aux forts relents de déterminisme social (Snow Angels). Des films à peine connus des cinéphiles mais à la côte d'enfer, et surtout des univers a priori à des années lumières de la clique Apatow. Mais c'est la force et le talent de ce dernier, d'étendre la famille, y ajouter sans cesse des membres venus d'ailleurs. Ainsi DGG débarque dans un script écrit par Seth Rogen et Evan Goldberg, auteurs de SuperGrave. Le genre ? Un stoner movie, chose pas forcément connue et populaire ici qu'on pourrait définir par film de fumeur de joint : son heure de gloire fût la saga des Cheech and Chong à la fin des années 1970, Harold and Kumar plus récemment, ou The Big Lebowski à sa manière. Un genre, un état d'esprit plutôt, allant comme un gant à ce geek de Rogen qui le respecte à la lettre tout en le détournant avec la complicité de DGG. Passant ainsi du délire cartoonesque au feel good movie semi réaliste avec un habile sens du mélange.Le pitch est simple et forcément invraisemblable : Rogen est témoin d'un meurtre alors qu'il fumait de l'herbe, la fameuse Pineapple Express. Ce dernier lâchant son joint dans le feu de l'action, le coupable, un baron de la drogue local, reconnaît son matos et envoie ses tueurs aux trousses de Rogen et de son dealer, James Franco. Ainsi commence une course poursuite au rythme débraillé où rien ne se déroule selon les conventions habituelles. Pour mieux coller à ses personnages, le film ralentit certaines scènes jusqu'à l'excès : tout devient digression, bavardages interminables, détails prenant des proportions délirantes, grotesques ou absurdes. Les héros, les tueurs, leur boss, sont tous déphasés, flegmatiques ou décalés, renversant ainsi constamment les attentes ou les habitudes sur un mode inconnu - ni second degré ou burlesque, quelque chose de plus insaisissable, inadapté. Rien ne prend alors de poids : Rogen et Franco fuient, parfois l'action se précipite au fur et à mesure de leur crise de paranoïa, puis une forme de désinvolture cool prend progressivement le dessus pour dévisser l'intrigue et donner du leste aux séquences. La plupart des situations valsant entre le non-sens et la continuité narrative engourdie, jusqu'à créer une bizarrerie un peu ennuyeuse et fascinante à la fois. Rien d'hilarant au final, mais une alchimie entre Rogen et Franco, une histoire d'amitié en filigrane, et surtout un film dont vous êtes le héros qui ne ressemble à rien d'autre.Délire expressDe David Gordon GreenAvec Seth Rogen, James Franco, Amber HeardSortie en salles le 3 décembre 2008Illus. © Sony Pictures Releasing France - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils comédie, hollywood sur le blog cinéma- Seth Rogen et Judd Apatow sur Flu : lire les critiques de En cloque, mode d'emploi, SuperGrave, Frangins malgré eux

  2. Elle
    par Helena Villovitch

    Attention, changement de cap. Les très imaginatives productions Judd Apatow se lancent dans le film d'action. Il y aura donc des poursuites, des explosions et des morts. Oui mais... On n'a pas dit que le joyeuse équipe renonçait à l'humour scato qui constitue son identité, ni à son gout pour les mauvaises blagues qui vont beaucoup, beaucoup trop loin !