Toutes les critiques de Dark Horse

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Habituellement, l'ironie cruelle de Todd Solondz lui sert de bouclier pour détourner le moindre soupçon de sentimentalité, alors qu'au fond, il semble éprouver pour ses personnages mal dans leur peau une certaine sympathie qui va jusqu'à l'identification. Pour la première fois, toute trace de bienveillance a disparu dans Dark Horse, qui ne carbure plus qu'à la méchanceté. Certes on s'amuse un moment au spectacle de ce gros garçon pathétique en conflit avec son père (Christopher Walken, hilarant avec ses pantoufles et son air exaspéré), jusqu'à ce qu'il rencontre une fille aussi mal barrée que lui (Selma Blair, toujours très bien). Sont-ils fait l'un pour l'autre ? La question pourrait nous intéresser si le personnage d'Abe avait la possibilité d'évoluer. Hélas, il reste désespérément antipathique. Solondz peut faire illusion grâce à ses facilités pour le sarcasme, mais dans ce film, son plus faible jusqu'à présent, il n'a rien à dire.

Les critiques de la Presse

  1. Libération
    par Olivier Seguret

    Le cruel Todd Solondz livre un concentré hilarant des névroses américaines [...] Fun mais cruel, très soigné dans son style mais agressif dans sa nature, Dark Horse est un drôle d'éloge du loser contemporain.

  2. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    [La] dérision [de Todd Solondz] peut faire grincer des dents mais sa description d'une Amérique étriquée est à mourir de rire à condition d'entrer dans un univers plus proche de Reiser que des Bisounours.

  3. Critikat.com
    par Olivia Cooper-Hadjian

    On est bien heureux de retrouver ce Solondz-là, celui qui fait exister des figures proprement tragiques plutôt que de mordre le vide.

  4. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Solondz réussit un film équilibré (...) C'est à la fois sinistre et extrêmement drôle.

  5. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    une anti-comédie romantique tout ce qu’il y a de plus croustillant. Un nouveau portrait de l’Amérique très moyenne signé Todd Solondz qui, après “Life During Wartime” ou “Happiness”, se fait moins provoquant mais toujours aussi décalé… voire décalqué.

  6. Télérama
    par Jérémie Couston

    Habitué aux films choraux peuplés de pères pédophiles, de mères incestueuses et de leur progéniture fatalement altérée, Todd Solondz (Bienvenue dans l'âge ingrat, Happiness) aurait-il mis de l'eau dans son vinaigre ? Centrée autour d'un pathétique personnage de trentenaire obèse et immature ­— il collectionne les figurines et vit chez ses parents —, cette nouvelle radiographie des moeurs de la middle class américaine ne recèle, pour une fois, ni viol, ni scène de masturbation frénétique. On sentirait même poindre une once d'empathie inédite pour ce gros patapouf d'Abe (Jordan Gelber, parfait) qui passe ses soirées à jouer au backgammon avec maman (Mia Farrow) après avoir tué le temps au bureau avec papa (Christopher Walken).

  7. Chronic'art
    par Emannuelle Spadacenta

    On déplore le manque de mordant qui avait le mérite de placer le style de Solondz en marge de tous les cinémas.

  8. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Le cinéaste américain signe une fable caustique, teintée de mélancolie et parfois bavarde, mais d'une lucidité sanglante.

  9. Nouvel Obs
    par Pascal Mérigeau

    Aussi bien l'impression que donne par moments Solondz de tourner un peu en rond se trouve-t-elle dissipée agréablement.

  10. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    Le résultat, mitigé, est implacable quant à l'imaginaire déclinant du cinéaste qui (...) peine sacrément à se renouveler – d'où un film plus desséché que pète-sec, aussi rabougri que son antihéros. Ce qui n'empêche pas, par éclairs, quelques saillies claquantes dont seul Solondz a le secret, de même que son inaltérable subversion, toujours jouissive.

  11. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    Avec cette histoire convenue, Todd Solondz rentre dans le rang. Seuls Mia Farrow et Christopher Walken, en parents désabusés, tirent leur épingle du jeu.

  12. Chronic'art
    par Guillaume Loison

    Le résultat, mitigé, est implacable quant à l'imaginaire déclinant du cinéaste qui, cramponné à ses principes, peine sacrement à se renouveler -d'où un film plus desséché que pète-sec, aussi rabougri que son antihéros. Ce qui n'empêche pas, par éclairs, quelques saillies claquantes dont seul Solondz a le secret, de même que son inaltérable subversion, toujours jouissive.

  13. Les Cahiers du cinéma
    par Jean-Sébastien Chauvin

    Ces systématiques tours de force du scénario ne réussissent pas à faire sentir la puissance d'arbitraire du destin comme par exemple dans "A Serious Man" des frères Coen. Néanmoins, "Dark Horse" réussit par endroits à produire un sentiment de déréliction et une vision angoissée de l'american way of life.

  14. Le Figaro
    par Emmanuele Frois

    À l'exception des interprétations de Mia Farrow et Christopher Walken en parents désabusés, le film est aussi mou et sans intérêt que son héros. Todd Solondz a perdu son esprit corrosif.

  15. L'Express
    par Julien Welter

    "Dark Horse" est une déception. Même si [Todd Solondz] continue de raconter les petites bassesses des recalés du rêve américain, sa verve est de moins en moins acide et son propos de moins en moins compréhensible.

  16. StudioCiné Live
    par Christophe Chadefaud

    Un canasson courant après une Selma Blair à la dépression sans objet. Sans objet, à l'image de Dark Horse.