Toutes les critiques de Captives

Les critiques de Première

  1. Première
    par Stephanie Lamome

    Bon, clairement, on n’attendait plus grand chose d’Atom Egoyan, surtout depuis son remake pseudo lesbiano-vénéneux de Nathalie d’Anne Fontaine rebaptisé pour la mauvaise occasion Chloe. On avait tort. Avec Captives, le réalisateur nous pond un thriller façon Prisoners - de son comparse canadien Denis Villeneuve -, mais puissance 25 dans l’efficacité qui colle au siège.

    Une fillette disparaît. Huit ans s’écoulent. D’un côté, sa mère (Mireille Enos, l’actrice de la série The Killing, qui réussit cette fois son passage au cinéma après l’avoir foiré dans World War Z), femme de chambre dans des hôtels beigeasses, qui retrouve des objets lui ayant appartenu au fil de ses ménages comme des énigmes à résoudre. De l’autre, son père (Ryan Reynolds toujours avec son regard de labrador mais avec enfin un os à ronger), pétri de culpabilité, passe son temps à sillonner les routes de l’Ontario en prenant la moindre auto-stoppeuse à bord, au cas où sa fille ressurgirait. La police les convoque. Ils ont peut-être retrouvé Cassandra…

    Renouant avec la veine de De beaux lendemains(la disparition d’enfants) et Le Voyage de Felicia (un ogre rôde), Atom retourne dans ses terres de glace pour parler de son sujet préféré, le voyeurisme, encore réinventé ici dans sa dégueulasserie, en assumant à la fois un scénario complexe d’une intelligence rare et un vrai plaisir de série B parfaitement compatible (le pédophile a vraiment une tête de pédophile et la méchante femme porte des perruques dignes d’un mauvais De Palma). Mais de l’horreur, on ne verra qu’un éclair de terreur muette à double détente dans l’œil des parents découvrant la page d’accueil d’un site internet. Alors oui, Egoyan précipite sa fin mais franchement, on s’en contrefout.

  2. Première
    par Gérard Delorme

    Avec ses paysages hivernaux et sa musique lugubre, le début de "Captives" rappelle "De beaux lendemains", du même Egoyan. D’autant que le film évoque aussi le thème de la perte, deux parents se disputant sans cesse depuis la disparition de leur fille. Huit ans après, l’enquête se poursuit et bascule dans une sorte de thriller dégénéré impliquant une invraisemblable organisation de pornographes du chagrin, menés par l’extravagant Kevin Durand dans le rôle d’un pervers triomphal. Cette fois, on pense à "L’Esprit de Caïn", de Brian De Palma, pour ses outrances involontairement comiques.

Les critiques de la Presse

  1. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    Atom Egoyan signe son meilleur film depuis une éternité, renouant génialement avec la combinaison de mythe, d'horreur, de perversité et de drame humain, déjà à l'épreuve dans "De beaux lendemains" et "Exotica".

  2. A voir à lire
    par Fabien Reyre

    La dextérité avec laquelle se déploie l’intrigue policière, pourtant riche en coups de théâtre dans son dernier tiers, n’en est que plus sidérante, et les pièces du puzzle finissent par s’assembler pour composer un tableau qui émeut par la sérénité qui s’en dégage.

  3. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    Si le réalisateur trébuche sur quelques détails – le personnage de Kevin Durand, notamment, trop cartoonesque –, il signe avec CAPTIVES un essai cinématographique évoluant à 360° : une histoire simple déroulée en une narration complexe débouchant sur des émotions limpides.

  4. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Un scénario diabolique inspiré de l'affaire Natascha Kampusch. Le film joue avec une intelligence rare sur les rapports humains.

  5. Direct Matin
    par La rédaction de Direct Matin

    Un thriller malin et sophistiqué. Le film tient en haleine le spectateur de bout en bout, son montage labyrinthe est l'une de ses facettes les plus intéressantes.

  6. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    C'est un thriller qu'on pourrait dire conceptuel, au style brillant, à la construction intelligente… presque trop: Egoyan intellectualise si bien le propos que le film y perd en émotion profonde, sinon en force polémique.

  7. Daily Teleghaph
    par Robbie Collins

    Son anxiété se faufile en vous et caresse votre épaule et lorsque vous vous retournez, c’est toujours derrière vous.

  8. Le JDD
    par Press du JDD

    Un thriller captivant. (...) La mise en scène, aride et elliptique, intrigue, déroute et entretient le malaise en se jouant de la chronologie. Pour mieux saisir les nuances subtiles de la palette émotionnelle que déploie ce puzzle complexe, intelligent, au réalisme vertigineux.

  9. La Croix
    par La redaction de La Croix

    Artiste plasticien et metteur en scène d’opéra, le tout-terrain Atom Egoyan maîtrise la nervosité de ce scénario infernal et sa mise en scène parfaitement léchée que cristallise le froid du givre.

  10. Critikat.com
    par Théo Ribeton

    Alors, certes Captives n’est pas Akerman (ç’aurait été étonnant), néanmoins il ajoute une petite pierre froide et dure au grand édifice du cinéma claustrophobe.

  11. Gala
    par Camille Choteau

    Ici, le spectateur imagine aisément l’issue mais se laisse happer dans un déroulement ingénieux de l’intrigue. Dommage, au fond, qu’on imagine trop aisément cette fin, et qu’on y arrive un peu trop facilement. Le dénouement laisse un goût d’inachevé,

  12. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Ce polar sur fond de pédophilie crie le désir de son auteur de voir recoller les facettes de son identité d'artiste : en creusant un sujet bien glauque (une histoire dérivée de celle de Natascha Kampusch, qui décidément n'arrête pas d'inspirer le cinéma), en y injectant des images de vidéosurveillance et de sites Internet, en y diffusant un zeste d'opéra et en cherchant, par son casting, par une inscription convenue dans les codes du polar, à fédérer le public le plus large possible. Mais dans cette forêt de signes, plus rien ne vibre.

  13. Clapmag.com
    par David Speranski

    Il ne manque en fait qu’une résolution moins ordinaire de l’intrigue pour hisser ce thriller haut de gamme en œuvre grandiose sur l’art de la manipulation et le désarroi qui prolifèrent au sein des sociétés occidentales, au détriment du malheur des gens.

  14. Le Monde
    par La redaction du Monde

    A l'image du décor hivernal où il s'installe, "Captives" est un film engourdi, cadenassé par son dispositif sophistiqué dont Atom Egoyan ne tire aucun profit. Son dédale narratif, qui convoite le trouble et la noirceur, ne fait guère illusion et aboutit à un récit embrouillé. Il est loin le temps où le réalisateur se faisait l'observateur lucide de ses contemporains. Il a conservé l'empathie mais a perdu le mystère.

  15. Film School Rejects
    par William Goss

    A la fin du film, certains se demanderont quels personnages survivront et d’autres quelles carrières persisteront.

  16. Culture box by france Tv
    par Jacky Bornet

    Ambiance glacée, intrigue complexe, le film abat ses cartes lentement. Mais si la ligne stylistique reste bien tenue, ça se gâte du côté du scénario.(...) En quelques minutes, le niveau de crédibilité de ce récit a pris un coup dans l'aile, et la fin approchant, tout se précipite sans grand souci de vraisemblance.

  17. Vanity Fair
    par Jordan Hoffman

    Un film trop absurde pour le prendre au sérieux mais trop étrange pour l’ignorer.

  18. Paris Match
    par Alain Spira

    Les personnages sont tellement stéréotypés qu’on se demande si Egoyam ne les a pas modélisés avec une imprimante 3D. Reste que le suspense est bien mené, au point que l’on accepte sans trop rechigner de rester, 1h53 durant, captifs et "captives" de ce polar quasi polaire.

  19. A nous Paris
    par La rédaction d' A nous Paris

    Flash-backs, ambiance lancinante, perversité et sens du détail étonnant se mêlent pour former un thriller glaçant et assez habile, qui sort des sentiers battus.

  20. StudioCiné Live
    par Laurent Djian

    Sur la forme rien à dire, Egoyan n'a rien perdu de son élégance (...)Les rôles y sont caricaturaux et la dénonciation des technologies modernes dépassée. Un thriller qui ne captive qu'à moitié.

  21. L'Humanité
    par Vincent Ostria

    Le spectacle prime sur le récit lui-même, qui n’a plus la moindre cohérence narrative. Cinéaste cérébral, compliqué, Egoyan vit un peu trop sur ses acquis.

  22. StudioCiné Live
    par Christophe Chadefaud

    Un film plutôt décevant dû notamment à une écriture maladroite et à des personnages peu crédibles.

  23. Toutlecine.com
    par Camille Esnault

    Mireille Enos que l’on aime tant, ne livre qu’un quart de ce qu’elle a dans le ventre, tout comme Ryan Reynolds, que la mise en scène d’Egoyan ne fait que brider. Au dénouement final aucun nœud narratif ne persiste, seul reste celui de notre ventre, dû au gâchis d’un tel potentiel.

  24. Télérama
    par Louis Guichard

    Avec ce thriller vaguement inspiré de l'affaire Natascha Kampusch, Atom Egoyan livre l'un de ses plus mauvais films.

  25. Télérama
    par Cécile Mury

    Tout sonne faux, fabriqué. Le maniérisme a remplacé l'émotion, dans ce méli-mélo de flash-back aussi confus que prétentieux.

  26. TLC - Toute la Culture
    par La redaction de TLC

    Très élégant visuellement, Captives brille par sa structure complexe qui est censée nous ménager un suspense haletant. Mais à force de transformer les paysages canadiens en décors géométriques de catalogue Ikéa (neige comprise) et de rester dans l’élégance de déplacements de silhouette réelles ou en surveillance, Egoyan passe à côté du sujet. Rien n’est creusé : ni les psychologies, ni les ressorts de l’intrigue informatique. Quant aux clichés des pervers qui ressemblent à des agents d’assurance efféminés qui se baladent librement, de la victime consentante, elles ne font que renforcer les invraisemblances de l’intrigue.

  27. Libération
    par Clément Ghys

    Egoyan met en place un récit façonné de non-dits, de doutes, de détermination policière et de culpabilité paternelle qui s’essouffle très vite. Traitant le tout avec un œil binaire, oubliant la complexité psychologique, "Captives" veut écrire un commentaire définitif sur l’intrusion/invasion des écrans dans les comportements contemporains, mais cela sonne faux, voire ringard.

  28. Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    En dépit de son final en film d'action, avec poursuites et suspense assez bien troussé, cette oeuvre ne perd jamais -- c'est le défaut d'Egoyan -- son caractère pesant. C'est plus fatigant que captivant.

  29. Time Out
    par Dave Calhoun

    Derrière cette atmosphère bien réglée se cache un récit déplaisant et absurde.

  30. Hollywood Reporter
    par David Rooney

    Le réalisateur nous rend une histoire factice et dénuée de sens avec une solennité de mauvaise augure.

  31. Screen International
    par Jonathan Romney

    Un drame complexe qui mélange l’enlèvement, la pédophilie, des femmes fatales énigmatiques et la flûte enchantée de Mozart.

  32. The Guardian (UK)
    par Peter Bradshaw

    Est-ce un adulte qui a écrit ce scénario ? C’est peu convaincant.