A.L.F.

Plaidoyer hardcore et manipulateur en faveur de la cause animale, A.L.F. tire ses initiales d’Animal Liberation Front, groupe international d’activistes clandestins à qui ce film rend hommage. Jérôme Lescure, lui-même militant, y suit un commando qui prépare un « coup » à l’aide d’une mise en scène laborieuse où des images de singes en laboratoire et de poules en batterie ponctuent une intrigue peu captivante et des discours lyriques sur la souffrance animale, comparée à l’Holocauste… Ça ne prêchera que les convaincus.

Un film engagé, traité à la fois sur le mode du thriller et du film choral, mais qui ne parvient pas à être à la hauteur de ses (grandes) ambitions.

La candeur un peu stridente de ce film en limite l'intérêt, tout en en garantissant la sincérité. A.L.F. est pourtant voué à l'échec, tant sa maladresse lui interdit d'attirer l'attention des indifférents. Au mieux, Jérôme Lescure aura réussi à conforter la foi des convertis.

Jerôme Lescure s'attaque aux conditions de vie des animaux de laboratoire dans une fiction aussi flemmarde qu'indigeste.

Le film est habilement (dé)construit, mais, à la longue, le militantisme du cinéaste devient lourdaud.