Joker : le comédien Gary Gulman perturbé par le rire de Joaquin Phoenix lors du tournage

Présent pour la scène de stand-up, l’artiste était sur le point de demander à Todd Phillips de "calmer un peu le gars qui riait n’importe comment"… avant de réaliser qu’il s’agissait de la star du film.

On l’a compris, Arthur Fleck est un très mauvais comédien de stand-up, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Et le clown raté a bien l’intention de progresser, quitte à assister à des spectacles pour prendre des notes sur les performances des plus expérimentés dans le milieu. Parmi ces derniers, on peut compter Gary Gulman, jouant son propre rôle dans le thriller de Todd Phillips.

Le comédien, dont le show le plus récent est disponible chez HBO, a en effet été sollicité pour participer à une des scènes de café-concert. Ses directives sur le tournage ? Raconter des blagues et attendre que les figurants rient. En soi, rien de bien différent de ce à quoi il est habitué. Sauf qu’il y a un hic : une des personnes dans l’assistance ne joue pas le jeu et son rire, en plus d’être très irritant, tombe toujours au mauvais moment, cassant tout le rythme de la performance.

"C’était frustrant," raconte le comédien auprès de Collider. "Il y avait ces gens qui avaient clairement reçu pour instructions de bien réagir à mon numéro, et qui étaient donc enjouées. Mais il y avait un des figurants qui, pour le coup, mettait trop d’enthousiasme dans son rire et cassait tout le timing. Il riait tout simplement trop fort. Au moment où j’allais m’en plaindre auprès de Todd et lui suggérer de calmer un peu le gars, j’ai réalisé que c’était Joaquin Phoenix. Je n’arrive pas à y croire, mais il m’a fallu six prises avant que je comprenne que le type avec le rire bizarre était le Joker."

Les efforts de Joaquin Phoenix ont donc payé : l’acteur avait expliqué, à la sortie de Joker début octobre, comment il s’était inspiré des réactions de personnes souffrant des mêmes maux que son personnage. Touché par le syndrome pseudo-bulbaire, problème neurologique pouvant survenir en réaction à une maladie ou un traumatisme crânien, Arthur Fleck ne peut contrôler des crises de fou rire déclenchées notamment par la nervosité ou un choc psychologique. Visiblement, le travail de recherche de l’acteur a été suffisant pour perturber même ses collègues sur le plateau.