Toutes les critiques de Suicide Squad

Les critiques de Première

  1. Première
    par Sylvestre Picard

    Au départ, tout va bien. Les trente premières minutes de Suicide Squad sont consacrées à la présentation des membres de l'équipe. Des criminels plus ou moins tarés, du sniper tueur à gages à l'homme-crocodile, forcés de se mettre au service du gouvernement. Succession de vignettes barrées et brouillonnes, gravitant autour d'une super-prison pour super-méchants, grouillant à l'ombre de Batman et Superman en mode playlist. Chaque apparition de personnage possèdant sa propre chanson, de Sympathy of the Devil à Fortunate Son. C'est fun, c'est léger, ça marche formidablement bien parce que ça ne se prend réellement jamais au sérieux. (...) Mais le chaos ne survit pas à la présence de l'ordre et dès que Suicide Squad se met à avoir dans sa deuxième partie un semblant de direction, tout s'effondre. Paradoxalement. Au milieu du film, dès que les membres du Squad se rassemblent pour affronter une menace terrifiante et surhumaine, il y a un moment de flottement où nos antihéros se demandent ce qu'ils foutent là, au fond. Avant de se laisser convaincre et de partir fleur au fusil accomplir leur mission. Le film enchaîne alors les clichés scénaristiques les plus patauds et s'abîme dans une scène finale consternante, aux confins du nanar.

Les critiques de la Presse

  1. Le Parisien

    Cette adaptation d'une BD de DC Comics adorée des fans était très attendue grâce à une bande-annonce prometteuse. Mais quelle déception ! L'intrigue s'avère grotesque et souvent mielleuse — un comble lorsqu'on évoque une bande de super-méchants. La mise en scène manque d'originalité, et les comédiens semblent en roue libre. La palme à Jared Leto qui massacre le personnage du Joker, auparavant si brillamment incarné par Jack Nicholson puis Heath Ledger.

    Reste que ce « Suicide Squad » se voit sauvé du naufrage par un seul personnage et la comédienne qui l'habite littéralement : Harley Quinn, campé avec fougue et humour par Margot Robbie, vue dans « le Loup de Wall Street ». Cette psychopathe sautillante, jamais avare d'un coup tordu, sapée comme une teenager dévergondée et munie de sa batte de base-ball, mérite à elle seule le détour tant elle se montre électrisante, dans le genre givrée. Une suggestion : vite, un film dont elle serait la seule héroïne !