Toutes les critiques de Spectre : Sanity, Madness & the Family

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    DJ, compositeur de BO pour Céline Sciamma, Para One est autant un homme d’images que de musique. Et ce premier long en apporte la preuve. Sa genèse remonte à 2005. Et sans doute fallait- il tout ce temps pour mûrir cette histoire inspirée de sa famille, membre d’une communauté religieuse aux dérives sectaires. Spectre met ainsi en scène un fils embarqué dans une quête pour découvrir le secret de son père décédé, après l’envoi d’une K7 envoyée par sa sœur contenant des sons du passé. Entre documentaire et fiction, Para One choisit ici de ne pas choisir. Et ce flou artistique assumé qu’on retrouve dans la matière disparate qui le compose - entre documents réels (il filme sa famille depuis 20 ans) et extraits de films (Akira…) - intrigue et fascine autant qu’il nous laisse sur notre faim. Comme si la fiction jouait ici le rôle d’un filet de sécurité pour ne pas aller trop loin dans l’intimité des siens. Reste un geste cinématographique passionnant.