Toutes les critiques de Sex and the City : le film

Les critiques de la Presse

  1. Comment expliquer le bizarre arrière goût du long métrage de Sex and the City ? Comme un cosmopolitain soigneusement préparé, le film éblouit par sa finition méticuleuse. Une bande originale top tendance vient souligner un défilé incessant de tenues hypes fidèles à l’esprit de la série. Nos icônes new yorkaises ont toujours la pêche mais abordent leurs problèmes avec une sagesse qu’on ne leur connaissait pas.
    Il manque en fait la petite ombrelle sur le cocktail : la petite étincelle de complicité entre les quatre biatch les plus barrées de Manhattan n’est plus. Irréprochable, mais routinier et finalement sans danger….

  2. Le JDD
    par Carlos Gomez

    Sex and the city est une petite oeuvre plaisante. On nage en pleine comédie, les dialogues jouent la carte du grivois chic et le carré d'actrices s'en donne à coeur joie dans les scènes chorales. Ceux (celles) qui attendaient cette suite devraient être ravis. Et ceux qui n'en attendaient rien en sortiront agréablement surpris.

  3. Fluctuat

    Véritable véhicule promotionnel pour une Sarah Jessica Parker en voie d'extinction, Sex and the City a perdu toute sa verve en passant au cinéma. Ne reste qu'une comédie romantique faiblarde noyée dans le luxe et une maigre réitération des enjeux de la série.- Exprimez-vous sur le forum cinéma Résumé des épisodes précédents : Sex and the City et HBO avaient réussi le tour de force d'adapter à la télévision le ton et l'humeur des chroniques propres à la presse féminine, dévoilant ainsi la cuisine des filles, de leur petits tracas existentiels et amoureux jusqu'à une délicieuse futilité assumée. La parole était alors le nerf de la guerre : aux détours de leurs bavardages, Carrie, Samantha, Miranda et Charlotte brisaient les tabous, osaient parler de sexe ou délivrer les petits détails prosaïques du quotidien sans retenue. On n'avait jamais vu ça. Le format était idéal, des épisodes de 25 minutes où chacun constituait une mini chronique écrite par son héroïne : Sarah Jessica Parker, fashion addict venue chercher l'amour à New York. La volonté d'adapter tout ça au cinéma tient davantage d'un ultime tour de piste pour son actrice principale dont la carrière est autant au point mort que la supposée icône de la mode qu'elle était censée incarner - même Gap l'a remerciée. Passées les premières minutes, où l'on retrouve avec sympathie l'intégralité du casting, le film va en effet s'enliser dans un scénario insignifiant et digressif qui essaie de capitaliser à peu de frais sur les diverses pistes narratives propres à chaque personnage, tout en servant la soupe à une actrice qui joue les divas sans avoir peur du ridicule.Durant 2h25 (c'est long), Sex and the City tente donc de retrouver l'ambiance de la série en multipliant les désordres amoureux prolongeant les mésaventures existentielles de chacune : Carrie et Big se marient mais lui se défile le jour J, tout le film tourne autour de ça ; Miranda apprend que Steve l'a trompée, comment lui pardonner et accepter de concilier sa vie de famille et le boulot ? ; Samantha s'ennuie à L.A et n'est pas satisfaite de sa vie avec Jerry, sa libido lui dictant toujours le pas ; Charlotte vit le parfait amour et apprend qu'elle est enceinte, son rêve est concrétisé. Si à l'image de la série le film se concentre donc sur Carrie en reléguant les autres au second plan, son intrigue empruntée au patron de la comédie romantique plus classique, s'avère vite un leitmotiv laborieux que le ton, largement aseptisé, ne vient pas aider. En passant au grand écran Sex and the City a perdu sa verve, il l'a troquée pour une romance chicos et douillette servant de défilé grandes marques pour Sarah Jessica Parker (par ailleurs productrice). Difficile, malgré la tradition du genre qui doit toujours briller des plus belles choses, de s'intéresser à ces petits tourments où l'amour (c'est le sujet du film) et l'amitié servent de prétexte à une débauche de luxe noyant la valeur réelle des enjeux. Cette longue cérémonie qui veut in fine faire croire hypocritement à l'authenticité des sentiments (contre le matérialisme, les apparences, etc), fini par être à l'image du New York post Giuliani : une vitrine propre et javellisée où le conte de fée ne fait plus rêver.Sex and the City - le film De Michael Patrick KingAvec Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon, Kristin DavisSortie en salles le 28 mai 2008Illus. © Metropolitan FilmExport - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils comédie, adaptation, télévision sur le blog cinéma- Lire les fils série, hbo sur le blog télé