-
Entre le modeste berger (Matthias Schoenaerts), le sergent sexy (Tom Sturridge) et le célibataire fortuné (Michael Sheen), son cœur balance. Pour un peu, elle ferait "plouf-plouf" pour choisir, en toute légèreté. Car Bathsheba a beau vivre dans un XIXe siècle dominé par les hommes, elle n’en est pas moins indépendante. Vinterberg épouse son regard aussi ferme en affaire qu’hésitant en amour. Chacun des prétendants a donc droit à sa chance et à sa scène d’anthologie : un troupeau sacrifié aux aurores, une éducation sexuelle martiale, une pudique sérénade aux chandelles. Loin de la fougue décharnée du "Dogme 95", le Danois s’approprie le mélo de Thomas Hardy avec un classicisme flamboyant.
Toutes les critiques de Loin de la Foule Déchainée
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Pari relevé d’admirable manière tant Vinterberg a su, dans ce beau mélodrame féministe, retranscrire avec exactitude et complexité les intermittences du cœur d’une femme qui, bien que libre, ne sait souvent où se trouve exactement la vérité de ses sentiments.
-
Aventure, passion romanesque et décors bucoliques régaleront les âmes sensibles qui devraient par ailleurs succomber au charme espiègle de Carey Mulligan et au charisme de Matthias Schoenaerts, subtil mélange de sensibilité et de testostérone.
-
Sa caméra embrasse avec bienveillance tous les canons du classicisme somptueux, sondant les vertiges du romantisme rural, particulièrement capiteux (...) La beauté du décor, magnifiquement photographié resplendit...
-
Lumineuse, attendrissante, Carey Mulligan donne toute sa complexité à cette rebelle qui refuse les conventions sociales. Élégant et frémissant.
-
La magie de la campagne de Hardy s’en trouve peut-être altérée, mais pas la séduction de ce romantisme au premier degré assumé.
-
Une joliesse pas désagréable à l'oeil mais qui finit par diluer dans son vernis esthétique toute l'âpreté du livre.
-
Tout cela est agréable à contempler, interprété avec beaucoup d'élan et de sensibilité. Impossible, cependant, de déceler la patte du cinéaste dans ces scènes élégamment académiques, loin, très loin de la cruauté délicate et de la singularité d'une autre adaptation de Thomas Hardy : "Tess", de Roman Polanski.
-
Malgré un excellent casting, dominé par l’actrice Carey Mulligan, l'auteur danois de "Festen" et de "La Chasse" rate son adaptation du roman de Thomas Hardy.
-
Sans se soumettre entièrement à la pure nécessité commerciale, Vinterberg trouve dans le déploiement d’une sensibilité un accomplissement, raccord avec le romanesque déjà à l’œuvre dans "It’s All About Love" (2003), son film maudit avec Claire Danes.
-
On peine à reconnaître la patte de Thomas Vinterberg dans cette adaptation d’un classique de la littérature britannique très roudoudou les belles images. Comme si sa gniaque habituelle avait été étouffée sous les costumes et les draperies.
-
Du romantisme à l'état pur, comme on l'aime. Et si on y croit, c'est aussi grâce aux acteurs, tous impeccables.
-
Même si ce film a des allures de commande, Vinterberg réussit à y insuffler sa patte autour de ses thèmes de prédilections : la jalousie, la destinée, la morale ou encore la pression sociale.
-
Le réalisateur de "Festen" asphyxie son style dans cette romance victorienne. Reste au spectateur l’opportunité de se perdre dans des images tournées dans la région qui a inspiré Thomas Hardy, auteur du roman que le film adapte.
-
On ne peut se défaire de l’impression que Vinterberg n’a pas su choisir entre une adaptation complètement rétro (costumes, vague reconstitution de l’époque) ou résolument moderne et que le mélange des deux tombe à plat.