Toutes les critiques de Les Marches du pouvoir

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Neuf ans après ses débuts en tant que réalisateur, George Clooney livre le plus satisfaisant de ses quatre films, au moins dans la forme. Le sérieux qui frisait la raideur dans Good Night, and Good Luck. a fait place à une rigueur de bon aloi. Il n’y a pas un bout de gras, et la durée du film est une heureuse surprise autant qu’un rappel bienvenu : une histoire, même complexe, peut se raconter d’une façon simple, directe et percutante. Dans le fond, Clooney dénonce les machinations des politiciens en période électorale. La pièce de théâtre qu’il a adaptée s’inspire de la campagne du candidat démocrate Howard Dean en 2004. Elle fut jouée pour la première fois en 2008, juste après l’élection d’Obama. À l’époque, le sujet était suffisamment universel pour viser les deux bords. Aujourd’hui, la charge paraît légère au regard des innombrables affaires qui secouent les hommes politiques du monde entier.

Les critiques de la Presse

  1. StudioCiné Live
    par Christophe Chadefaud

    Clooney pense son film politique comme un thirller fait de scandales et de trahisons. Avec intelligence, lentement, très lentement, il fait voler en éclats les belles illusions de Gosling pour le laisser face à ce dilemme : garder son intégrité pour soi ou son plan de carrière.

  2. Télé 7 jours
    par Viviane PESCHEUX

    (...) le beau George Clooney, avec la politique pour toile de fond, signe un thriller passionnant sur le pouvoir et la nature humaine, d'une portée universelle.

  3. par Virginie Gaucher

« Intégrité » et « Loyauté » sont les maîtres mots du message de ce pamphlet politique. Deux vertus portées haut par l’excellent Philip Seymour Hoffman, mentor de l’idéaliste Stephen découvrant à ses dépends que le chemin du bureau ovale est pavé de chausse-trapes. Il n’est pas nécessaire d’être pur et noble pour incarner de grandes idées généreuses : voilà l’ambiguïté traitée par le comédien et réalisateur citoyen George Clooney. Alliant les qualités du thriller psychologique et politique à une réflexion sur la course au pouvoir, rappelant les meilleures années du cinéma engagé des années 70, il navigue avec clacissisme mais aisance dans les eaux troubles d’une campagne électorale. Quand il fait annoncer par son politicien : « Je ne veux pas que les richesses soient redistribuées aux plus riches », la profession de foi fait mouche. Surtout qu’elle est portée par des acteurs en grande forme : George himself, séduisant et retors, Ryan Gosling qui confirme, après « Drive » sa forte présence.

  • 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Si M. Clooney n'occupera sans doute jamais la Maison Blanche dans la vraie vie, son charisme fait des merveilles à l'écran tandis qu'il évolue en squale entre mensonges et trahisons. Le régal de voir de grands acteurs se glisser dans la peau de ces hommes dont la morale est à géométrie variable justifie à lui seul l'ascension de ces Marches Du Pouvoir.

  • Le Figaro
    par Jean-Luc Wachthausen

    Rien de neuf mais le propos est nerveux et toujours intelligent.

  • Fluctuat
    par Jérôme Dittmar

    Faire du cinéma sur le milieu électoral nécessite de rompre avec tout ce que le cirque médiatique dit d'une élection. Clooney, lui, s'en tient à ce commentaire. Il illustre. Platement, balayant son curseur entre batailles d'égo, stratégies, coups bas, tractations, trahisons, amitiés impures, liaisons fatales et luttes jusqu'au sein d'un même parti. Que tout soit vraisemblable n'est pas le problème. Que le film ne dise rien qu'on ne sache déjà ou suppose est plus gênant. Mais qu'il se cale finalement dans son développement et ses infos derrière un banal édito renvoie ironiquement à l'affiche inspirée du Time. Clooney veut faire du ciné-journalisme sans trop se mouiller. Il balance mais des banalités ne remettant jamais en jeu ou en cause la scène politique, dont il épouse finalement toute la représentation. Ryan Gosling, conseiller idéaliste aux dents longues et personnage central du film, avec son enveloppe absente, corps léger et flottant, donne le ton d'ensemble : fade, apathique, faussement brillant et raffiné. Degré zéro et demi du cinéma politique, Les marches du pouvoir sonne creux. Rien d'antipathique, comme Clooney, mais un vrai manque d'envergure et surtout cette incapacité à penser le politique au delà du jeu électoral. Perspective dont à vrai dire on se fout un peu.

  • Nouvel Obs
    par Lucie Calet

    Stephen Myers (Ryan Gosling), chargé de com idéaliste du gouverneur Morris (Clooney), charismatique postulant démocrate aux primaires américaines, roule pour son candidat qui traverse une mauvaise passe dans l’Ohio. Mais les républicains veulent apparemment l’attirer dans leur camp, et, parmi les démocrates, les coups bas s’amoncellent. Inspiré d’une pièce de théâtre qui épousait l’itinéraire de Howard Dean, challenger démocrate en 2004, le quatrième film de George Clooney, récit acerbe sur le pouvoir et ses abus, porte (de scandale sexuel sous-jacent en manipulations tous azimuts) un regard aigu sur les pratiques électorales, l’intégrité et la dignité prônées par Morris ne franchissant pas la barre des beaux discours. Le message n’est pas très nouveau, mais Clooney, avec l’aide de Paul Giamatti et de Philip Seymour Hoffman, tous deux épatants, déroule impeccablement sur fond de bannière étoilée ce thriller à la mécanique acérée où les enjeux politiques ne résistent pas à la chambre (d’hôtel)

  • Le JDD
    par Barbara Théate

    Dans ce thriller élégant et bien mené, à défaut d'être franchement original (…), on suit l'intrigue à travers les yeux d'un porte-parole (Ryan Gosling, impeccable), brillant et idéaliste. (…) Alors Clooney, un jour président ? En tout cas, on vote pour lui !

  • Télérama
    par Louis Guichard

    Un thriller classique mais efficace.

  • Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    Le sujet ne mange pas de pain et surfe sur l'air du temps, mais on ne peut pas dire que Clooney prenne son sujet à bras-le-corps (…). Il se cantonne dans une distance élégante, éludant le frisson que devrait distiller sa mise en scène.

  • L'Express
    par Christophe Carrière

    (…), le film démontre qu'en politique, rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Pas vraiment une grande révélation.