Toutes les critiques de Le vieux jardin

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Portrait d’une génération militante prise entre le besoin de changer le monde, d’une part, et le désir de vivre sa vie avec tout l’individualisme requis, d’autre part, Le Vieux Jardin figure un chant d’amour à l’homme et à ses faiblesses (doublé d’un magnifique portrait de femme forte). Comme dans ses films précédents, Im Sangsoo approche ses personnages, les insère dans le temps et l’espace, les regarde avec curiosité mais sans concessions. (…) Au-delà de la beauté de l’histoire d’amour, se posent aussi, parfois, des questions sans réponse. À la demande de l’héroïne, un jeune homme s’allonge dans la trace laissée par le corps d’une étudiante martyre qui s’est jetée dans le vide. On peut y lire un «à quoi bon?», mais aussi un «jusqu’où?» doublé d’un «jusqu’à quand?»

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Pierre Murat

    C’est le doute, néanmoins, qui domine ce film émouvant et sombre. Ce qui a bien sûr provoqué le mécontentement de quelques vieux Sud-Coréens orthodoxes. « Je n’accepte pas que les activistes des années 80, grâce à qui la société coréenne est aujourd’hui meilleure, soient constamment béatifiés et élevés au rang de martyrs », a sèchement répliqué Im Sang-soo. D’ailleurs, en les montrant vulnérables, il les a rendus plus grands encore.

  2. Paris Match
    par Alain Spira

    Le réalisateur de "The president's last bang" et d' "Un femme coréenne" réussit ici le mariage délicat entre film politique et drame romantique. Poussez la porte de ce "Vieux jardin", vous y trouverez une oeuvre sensible, sensuelle et engagée, signée par la fine fleur du cinéma coréen.

  3. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    On ne peut qu'être touché par le destin de Hyun-woo, militant socialiste en mai 1980.

  4. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Le portrait qu'il fait de la dictature est terrifiant, les actions des militants ont en revanche quelque chose de terriblement romantique. Mais ce romantisme, l'auteur s'en défie, qui souligne ici la propension de toute organisation humaine à instrumentaliser ses membres, à les déshumaniser, à les sacrifier sans scrupule. Sur ce point, Im Sang-soo danse sur une corde raide. Appliqué à une histoire aussi récente, encore palpitante, non encore pacifiée, un tel discours ne va pas de soi.