La Défense Lincoln

La Défense Lincoln rassemble au bon endroit et au bon moment une somme d’ingrédients de qualité (écriture, réalisation, interprétation), avec pour résultat l’un des meilleurs films noirs de récente mémoire. [...]Avec ce rôle qui conjugue humanité, humour et noirceur, Matthew McConaughey prend un nouveau départ. Flanqué d’une ex attachante (Marisa Tomei), son personnage domine une proverbiale galerie de fripouilles et d’excentriques, incarnés par des acteurs ravis de l’occasion (mentions spéciales à Frances Fisher, en femme fatale, et à la coupe de cheveux inoubliable de William H. Macy).

La Défense Lincoln est un polar rondement mené : contre-enquête, coups de Trafalgar et « Objection, votre honneur ! », tous les éléments sont là.

Héritier des séries télévisées, La Défense Lincoln séduit contre toutes attentes. Frimeur, parfois faiblard, idéologiquement limite et presque vulgaire, cette adaptation d'un roman de Michael Connelly se blottit dans un style West Coast qui lui va bien.

Entouré de seconds rôles costauds, Matthew Mcconaughey, imposé par Connelly, livre assurément sa meilleur performance.

Matthew Mcconaughey est étonnant. Sombre et railleur, équivoque et mordant.

Cette adaptation réussie d’un classique du grand auteur de polar Michael Connelly s’avère savoureuse, notamment grâce à une formidable brochette de seconds rôles, dont un étonnant détective campé par un William H. Macy.

Matthew Mcconaughey met les bouchées doubles pour recouvrer son statut d'acteur authentique (...) La conclusion un peu forcée de l'intrigue ne suffit pas à dissiper le bouquet entêtant de ce cru Los Angeles 2011.

Un Beverly Hills sans surprise, un décor palimpseste, plaisante surimpression de tant de films et de séries télévisées (…) La noirceur initiale du roman est ainsi temporisée, la violence s’estompe au profit de la lecture huilée d’une manipulation en cascade dont l’humour roublard s’affiche comme le principal moteur.

Si la mise en scène de Brad Furman peine à élever les enjeux du scénario, la manipulation fonctionne à plein, portée par une excellente distribution.

Hormis un rebondissement final un peu tiré par les cheveux, la note est tenue. Sans grande originalité mais sans esbroufe.

Un film de procès classique mais efficace, qui vire malheureusement vers une ambiguïté de discours à l’égard de la peine de mort que l’on réprouve.

L’histoire est bonne, la mise en scène quelconque, le décor connu (Los Angeles), et la seule chose qui soit parfaite, c’est le casting : dans le rôle de Michael Haller, on ne pouvait imaginer mieux que Matthew McConaughey. Arrangeant, débrouillard, louvoyant, l’acteur est absolument sur mesure. Espérons qu’on le reverra dans ce rôle…

Avec son jeu sobre, impeccable, Matthew Mcconaughey fait son retour dans la cour des grands. Et c'est sans appel.