Date de sortie 10 septembre 2015
Durée 118 mn
Réalisé par Terrence Malick
Avec Christian Bale , Cate Blanchett , Natalie Portman
Scénariste(s) Terrence Malick
Distributeur METROPOLITAN FILMEXPORT
Année de production 2015
Pays de production Etats-Unis
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Il était une fois un jeune prince que son père, souverain du royaume d’Orient, avait envoyé en Égypte afin qu’il y trouve une perle. Lorsque le prince arriva, le peuple lui offrit une coupe pour étancher sa soif. En buvant, le prince oublia qu’il était fils de roi ; il oublia sa quête et sombra dans un profond sommeil.Le père de Rick lui lisait cette histoire lorsqu’il était enfant. Aujourd’hui, Rick est devenu auteur de comédies et vit à Santa Monica. Il aspire à autre chose, sans savoir réellement quoi, et se demande quel chemin prendre.La mort de son frère Billy le hante. Joseph, son père se sent coupable de cette mort. L’autre frère de Rick, Barry, est au plus bas. Il vient de quitter le Missouri où ils ont grandi pour s’installer à Los Angeles. Rick l’aide à reprendre pied.Rick cherche à se distraire en compagnie des femmes : Della ; son ancienne femme Nancy, qui est médecin ; Helen, un mannequin ; Elizabeth, qui est enceinte de lui ; une strip-teaseuse nommée Karen ; et une jeune femme qui l’aide, Isabel.Ces femmes semblent en savoir plus long que lui. Elles lui permettent de se rapprocher du cœur des choses, jusqu’à espérer atteindre le mystère. Rick n’a pas collectionné que des réussites. Les fêtes, les rencontres sans lendemain, sa carrière… Rien de tout cela ne le satisfait. Et pourtant, chaque femme, chaque homme qu’il a croisé dans sa vie lui a servi d’une façon ou d’une autre de guide, de messager.À présent, la route de l’Orient s’ouvre à lui. Rick se mettra-t-il en chemin ? Aura-t-il assez de courage ? Saura-t-il rester éveillé ? Ou tout cela ne restera-t-il qu’un rêve, un espoir, une lubie éphémère ?Le voyage vient de commencer.

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Critiques de Knight of Cups

  1. Première
    par Nicolas Rioult

    Il est éclairant de reconsidérer The Tree of Life, de Terrence Malick, à l’aune de son nouveau film, Knight of Cups. Même chez les plus fervents admirateurs de Terrence Malick, des scènes de la Palme d’or 2011 avaient du mal à passer : la parenthèse création de l’Univers pour certains, les scènes contemporaines avec un Sean Penn contrit pour d’autres et, pour une large majorité, le finale réconciliateur où tout le cast se tombait dans les bras sur une plage. On ne sait pas si Malick lit les critiques, sans doute s’en moque-t-il autant que d’écrire un scénario en trois actes, mais Knight of Cups ressemble à une fin de non-recevoir face à ces réserves. Tous ces moments limites sont désormais les seuls qui le passionnent et il les filme avec une obsession quasi pathologique, comme un peintre dans sa période bleue. De la création du monde, dans The Tree of Life, il a tiré un long métrage à part entière qui sortira un jour (Voyage of Time) ; des scènes modernes, il a fait le terrain d’exploration de ses trois films suivants (À la merveille hier, Knight of Cups aujourd’hui, son prochain film situé à Austin avec Ryan Gosling demain) ; de la plage, le lieu où Christian Bale emmène toutes ses conquêtes. Rétrospectivement, The Tree of Life ressemblerait presque à un brouillon. "Brouillon" : le terme est sans doute exagéré devant pareil chef-d’œuvre. Disons plutôt, pour continuer à filer la métaphore picturale, que le film est une fresque dont Malick extrairait désormais des détails pour les transformer en d’autres toiles de la dimension de l’œuvre originelle. Le style, parlons-en. Si on associe le cinéma d’auteur ou expérimental à une forme de pose, de lenteur, d’affectation, de minimalisme, Knight of Cups constitue l’extrême inverse de cette vision des choses. C’est au contraire un torrent de plans terrassants, un défilé de femmes sublimes, une plongée vertigineuse dans un Los Angeles dévoré par un urbanisme délirant – on pense aux derniers Michael Mann, et en particulier à Collateral –, une playlist pointue allant de l’entêtant Exodus, de Wojciech Kilar, à l’extraordinaire morceau de dubstep Ashtray Wasp, de Burial, un maillage sonore complexe où les voix off des acteurs principaux se mêlent à des sources extérieures (des pièces radiophoniques où Charles Laughton lit des textes religieux, Ben Kingsley narrant Le Voyage du pèlerin, et même le Major Briggs de la série Twin Peaks!).En somme, cette œuvre bouillonnante vise d’abord à l’épuisement physique de son spectateur pour mieux le faire entrer dans une forme sinon de méditation, du moins d’abandon. Certains seront déconcertés par le caractère radical du projet qui n’offre ni personnages, ni histoire auxquels se raccrocher. Knight of Cups est un voyage mental où une caméra en apesanteur humanité sans pareille où la raillerie le film événement traverse les lieux sans s’attarder et où Christian Bale a l’évanescence d’une projection astrale, revisitant des scènes de son passé amoureux ou familial tel un fantôme errant. Plus d’une fois, on pense au héros de La Jetée de Chris Marker, apparaissant et disparaissant à différents moments. Malick conçoit un cinéma d’une humanité sans pareille où la raillerie et le cynisme n’ont pas leur place. Si l’univers dans lequel évolue son héros est une illusion (Hollywood, Las Vegas, ses fêtes, ses créatures, son vide), Malick sait combien la beauté du monde se niche aussi dans cette illusion. Qui mieux que lui pour filmer la pyramide et le sphinx en toc de l’hôtel Luxor de Vegas, ou un sosie d’Elvis Presley, avec le même émerveillement que s’il était devant les vrais ? Dans le cinéma malickien, la tendresse est tout autant adressée à l’ancienne épouse (Cate Blanchett) qu’à la conquête du moment (Teresa Palmer désignée comme la "grande prêtresse", sans doute la fille la plus inoubliable du casting), au riche qu’au pauvre, à la star qu’au figurant, au playboy tentateur (Antonio Banderas) qu’au prêtre, à la religion qu’à l’ésotérisme, à l’humain en géné- ral qu’à l’insecte en passe de se noyer dans une piscine. Le film réussit le mariage contre-nature de l’impudeur et de la bienveillance. Si la fin apporte un semblant de réponse quant au destin de son personnage, sans doute est-elle aussi illusoire que le reste. Car finalement, cet homme, exilé dans un désert où les astres scintillent comme des néons, est le même que celui qui trace sa route au volant de sa décapotable sur les échangeurs de L.A. tandis que les panneaux publicitaires ornés de mannequins sublimes éclairent la nuit telles des étoiles. Le cinéaste a beau s’attacher à un héros déconnecté de la réalité, un chevalier (knight) – dont la quête sans fin est de rassembler les continents à la dérive de son monde intérieur, le film lui, les réconcilie par la seule grâce de son regard.

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