Toutes les critiques de Harvey Milk

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    Vibrant de militantisme, le film a l'intelligence de ne pas ressembler à un tract partisan. Il s'agit plutôt d'une invitation à la tolérance, adressée avec le même sourire accueillant mais déterminé que celui offert par Milk à ses recrues. Harvey Milk n'est pas seulement une oeuvre brillante mais essentielle, habitée par la performance stupéfiante de Sean Penn. Grâce à lui, aux interprétations aiguisées de Josh Brolin et de James Franco, à la photo renversante d'Harris Savides et à la puissance discrète de la mise en scène de Gus Van Sant, Harvey Milk se voit comme du petit lait.

Les critiques de la Presse

  1. Elle
    par Françoise Delbecq

    Gus Van Sant ne prend pas position, il se permet juste de raconter les faits et de démontrer le courage, l'obstination, la foi en la démocratie d'un citoyen américain. Cette fois, avare de travellings circulaires et de ralentis, il laisse la part belle au fond et non à la forme. A voir absolument.

  2. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Il y a de la révérence dans le portrait d'Harvey Milk que font Gus Van Sant et Sean Penn, un soin minutieux à mettre en évidence sa force de conviction, son humanité, sa fragilité. Il faut oublier la connotation péjorative qui s'est attachée au terme d'icône, et se souvenir qu'une icône, c'est d'abord un oeuvre d'art, parfois un chef-d'oeuvre. Face à cette icône gay, il faut avoir une capacité de résistance peu commune, aux émotions comme aux arguments, pour ne pas sortir de la salle empli d'admiration, pour le film comme pour son sujet.

  3. Le JDD
    par Barbara Théate

    Evitant les pièges de l'hagiographie complaisante, cette biographie militante et passionnante réussit à conjuguer intimité du personnage et contexte politique.

  4. Télérama
    par Aurélien Ferenczi

    Le récit ba­lisé, façon « biopic », fait la part belle aux scènes attendues (discours de campagne, soirs de défaite ou de victoire, conflit entre vie privée et vie publique). Mais le cinéaste le transfigure par un style inventif, synthèse de son art le plus radical (celui qui a donné Gerry ou Last Days) et de son talent de « story-teller » classique (Will Hunting ou A la recherche de Forrester). La façon très libre dont il mêle archives et fiction est remarquable, tout comme l'économie de moyens qui évite une reconstitution trop ostentatoire.

  5. Paris Match
    par Alain Spira

    Totalement au service de l'Histoire et de son personnage central, Gus Van Sant nous offre ici une saga biographique d'envergure comme seuls les Américains savent le faire. Sean Penn campe ce personnage avec un tact et une subtilité qui forcent le respect.

  6. Télé 7 jours
    par Viviane PESCHEUX

    A l'écran ? La mise en scène du toujours très inspiré Gus Van Sant (Last days). Dans le rôle-titre ? Sean Penn, magistral. Il montre une fois de plus qu'il peut tout jouer.