Toutes les critiques de Fury

Les critiques de Première

  1. Première
    par Sylvestre Picard

    Certaines visions de "Fury" vont rester longtemps dans les mémoires : les cadavres de civils pendus à des poteaux électriques, le corps écrasé par la chenille d’un tank et mêlé à la boue, Brad Pitt qui s’effondre en larmes en cachette de ses hommes et devant des prisonniers allemands, etc. Des visions qui éclatent au milieu d'un film assez classique, où l’équipage du tank massacre le plus d’ennemis possibles dans des gerbes de sang. Les scènes de guerre sont particulièrement bien shootées, évitant l’addition illisible shaky cam/jump cut au profit d’une utilisation intelligente de l’espace et du rythme. (...) Deux heures de massacre. Une longue scène au milieu de métrage où les soldats mangent chez deux civiles allemandes assez classique (la guerre qui sépare les peuples, les hommes et le femmes, tout ça) essaie de faire respirer le film, mais "Fury" ne joue pas la rupture. Avec ses citations récurrentes et littérales de la Bible, Ayer s’inscrit dans la tradition religieuse - voire déiste - du film de guerre américain, où le conflit est vu comme une expérience quasi mystique : affrontement du bien contre le mal et transformation de l’homme par le combat. A l’arrivée, on peut ainsi voir "Fury" comme le récit de la transformation d’un jeune homme à peine pubère (Logan Lerman, très bon) en machine à tuer (le surnom qu’il gagne auprès de ses camarades à la fin du film est éclairant) par le truchement de l’industrie lourde. Le film s’achève là-dessus et ne pousse pas plus avant l’analyse, non pas de peur qu’elle n’embourbe le tout dans les tranchées de l’intellectualisme mais bien parce qu’il ne s’agit pas du but de David Ayer avec "Fury". Qui est avant tout de livrer un gros film de guerre bourrin et explosif. C’est à la fois sa limite, et sa qualité. Et le monde passe, et sa convoitise aussi.

Les critiques de la Presse

  1. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    La dénonciation n'est pas neuve, mais la force de frappe de "Fury" vous met K-O... et vous hante pendant longtemps.

  2. Gala
    par Jean-Christian Hay

    Sans tomber dans le manichéisme propre au genre, ce film de guerre épique et éprouvant met en lumière la barbarie des hommes.

  3. Le Parisien
    par Alain Grasset

    Réaliste, violent, sauvage, viril, ce film de David Ayer doit beaucoup à ses cinq acteurs principaux, très investis dans leurs rôles.

  4. NewYorker
    par David Denby

    Un film viscéral sur les horreurs de la guerre, la définition d’un excellent film de combats.

  5. Reelviews
    par James Berardinelli

    Un film intense et crispé, parfaitement renseigné sur les batailles de chars, un sens convaincant sur l’esprit de camaraderie entre les personnages.

  6. Philadelphia Inquirer
    par Steven Rea

    Un portrait viscéral et violent de la guerre qui devrait probablement toujours être comme ça.

  7. Newark Star-Ledger
    par Stephen Whitty

    Un film sur les horreurs de la guerre : la boue, la crasse, le sang, l’obscurité et la lumière. Et le bruit, surtout le bruit.

  8. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Le réalisateur, David Ayer, qui a lui-même servi dans la marine américaine, signe un spectacle époustouflant, âpre et viscéral.

  9. Denver Post
    par Lisa Kennedy

    Un film artisanal, 2 h de tensions. Tout comme l’auteur du drame, Ayer ne nous fait rien découvrir de plus, on ne sort pas plus éclairé.

  10. Vulture
    par David Edelstein

    La plupart des éléments de « Fury » s’émietteront dans votre esprit, les meilleurs moments auront le pouvoir de rester.

  11. Seattle Times
    par Soren Anderson

    Encore une description de la guerre propre aux films Hollywoodiens.

  12. Libération
    par Bruno Icher

    Encore un film de guerre qui n’a pas inventé la poudre.

  13. L.A weekly
    par Amy Nicholson

    Un moment atroce au sein d’une guerre atroce, « Fury » se complait là-dedans.

  14. Time Out New York
    par Cath Clarke

    « Fury » essaye d’être un bon film mais il n’y parvient pas.

  15. Télérama
    par Jacques Morice

    Le cinéaste David Ayer, qui fait rarement dans la dentelle, confirme son penchant pour une forme de violence complaisante. Certes, à renfort de gros moyens, il met en scène des situations qu'on ne voit pas si souvent : la confrontation de deux armées au bout du rouleau et aveuglées ; des exécutions sommaires, côté américain ; des soldats qui virent soudards. Problème : il ne cesse de souffler le chaud et le froid, en montrant d'un côté la folie suicidaire de la guerre et de l'autre une forme d'héroïsme musclé et de sentimentalisme très malvenus.