Toutes les critiques de Chained

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Avec le diptyque Chained/ Beloved autour d’un couple en crise, l’israélien Yaron Shani signe un drame intime passionnant où les points de vue se répondent pour mieux rendre compte de la complexité des sentiments.

    Yaron Shani est apparu à Cannes en 2009, avec Ajami, coréalisé avec Scandar Copti. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs il avait obtenu la Caméra d’or. Certaines avaient alors vu en eux des disciples de Martin Scorsese dans leur capacité à électriser le monde mafieux décrit. 2009 donc. Si loin, si proche. Plus de dix ans sans donner de nouvelles et voici non pas un mais deux longs métrages qui sortent coup sur coup. Cette fois Yaron Shani y est allé solo. Ce diptyque est même en réalité une trilogie qui arrive amputée d’une de ses parties. Mais Chained et Beloved avancent toutefois très bien ensemble et se répondent à distance. S’il fallait définir en peu de mots les films en question, on dirait qu’il s’agit du récit de la séparation d’un jeune couple vivant dans un petit appartement de Tel Aviv. Le tout traité sur un mode suffisamment réaliste pour qu’une confusion s’opère dans la tête du spectateur.