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Dans un futur apocalyptique proche, un mercenaire est chargé d’escorter une jeune femme mystérieuse pour la remettre aux mains d’une omnipotente organisation religieuse... Très attendu pour de bonnes (le livre de Dantec, Kassovitz) et de mauvaises raisons (production difficile, tournage « agité »), Babylon A.D. est une assez cruelle déception. Adoptant la structure narrative des Fils de l’homme – une référence –, le film ne soutient pas la comparaison : au réalisme éprouvant doublé de véritables enjeux moraux du chef-d’œuvre d’Alfonso Cuarón, le thriller d’anticipation de Kassovitz oppose une stylisation glacée et un discours mystico-fantastique d’assez mauvais goût. Pire, les scènes d’action, nerfs de telles productions, sont sporadiques et bâclées. Ni blockbuster ni film d’auteur, Babylon A.D. se situe dans un entre-deux impossible et forcément frustrant.
Toutes les critiques de Babylon AD
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Couoant de nombreuses branches du Dantesque roman de 700 pages, le Français s'est accroché au tronc pour se hisser au niveau des meilleurs blockbusters américains. (...) A l'arrivée, Kassovitz a réussi un film de genre impressionnant, qui vous emporte en un souffle de feu et de glace dans une Europe de cauchemar.
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Vin Diesel, ses gros bras, ses gros tatouages, ses cicatrices (et beaucoup de présence), la fine Michelle Yeoh en second couteau, Mélanie Thierry tout charme étrange, Depardieu affreux mafieux, Lambert Wilson scientifique fou et Charlotte Rampling mégère d’une nouvelle secte : tel est le casting surprenant de ce film adapté de « Babylon Babies », roman de SF de Maurice Dantec. Pas de discours, pas nouveautés scénaristiques mais un film de genre à la mise en scène haletante et speedée, pour dépeindre frénétiquement un univers oppressant entre « Blade runner » et « Les fils de l’homme ». Ce divertissement efficace unit habilement de grands thèmes d’aujourd’hui (à l’est la guerre, à l’ouest le fanatisme religieux, les dérives scientifiques, les réfugiés) à des scènes d’action époustouflantes (gunfights, courses poursuites, émergence d’un sous-marin et ruées de foules) : ne boudons pas notre plaisir.
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Babylon A.D. a couté 60 millions d'euros, soit cinq fois le budget de La môme pour un résultat au moins cinq fois moins satisfaisant.