Australia

Australia c’est tout d’abord un film qui justifie le prix du ticket par son côté monumental. Mais si l’idée de faire une épopée dans la grande tradition hollywoodienne était plutôt louable, le résultat s’avère décevant. Même avec des acteurs au meilleur de leur forme (une mention spéciale au couple star qui réussit à donner un sympathique second degré au film), le réalisateur Baz Luhrmann s’égare. C’est beau, c’est bien filmé, mais tous ces artifices instaurent une véritable distance entre l’histoire et le spectateur qui, malgré la beauté formelle de l’ensemble, reste curieusement étranger à cette romance. On devine que le but de cette production haut de gamme calibrée pour les prix et nominations diverses était de prétendre à diverses récompenses lors des prochains Oscars. Autant le dire de suite, ce n’est clairement pas gagné.

Australia est porté par une démarche humaniste, puisque l'entreprise permet à Baz Luhrmann de rendre symboliquement le pays aux aborigènes et de faire au passage le procès de ce que fut la première colonisation britannique. C'est la première qualité de cette superproduction tous publics, riche de quelques scènes épiques mémorables. Sa faiblesse ? Protéger si bien ses héros qu'on devine que rien de sérieux ne peut finalement leur arriver.

Trop de maladresses dans cet Il était une fois dans l'Ouest teinté de Gone with the wind.