Toutes les critiques de Adieu Gary

Les critiques de Première

  1. Première
    par Veronique Le Bris

    Une chronique douce par le temps que le jeune réalisateur prend à installer ses personnages, par la beauté
    du village et par la chaleur accablante de l’été. Et amère parce qu’il n’y a rien à attendre d’une telle vie. Comme Samir et ses comparses, on s’ennuie dans ce village moribond. Et ce ne sont ni les accents de vérité que Jean-Pierre Bacri et Dominique Reymond donnent à leurs rôles ni la fantaisie poétique du personnage de José qui parviennent à nous sortir de cette léthargie voulue, certes, mais pesante et sans issue.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Pierre Murat

    C'est un premier film court, aérien, fragile, présenté et primé à la Semaine de la critique de Cannes 2009. S'il séduit, c'est surtout parce qu'il est en osmose parfaite avec ses personnages : doux et discret, comme eux.

  2. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Adieu Gary, découvert cette année au Festival de Cannes dans le cadre de la Semaine de la critique, a tous les arguments pour endosser le rôle d'une surprise estivale. (...) Le film ressemble à la recherche tout à la fois d'une forme collective et d'un avenir incertain. Et nous pose, comme sans y toucher, des questions brûlantes : celle de la transmission des valeurs, du vivre ensemble, du peuple qui manque, de la mythologie qui pourrait le redéfinir. Il n'y apporte d'ailleurs d'autre réponse que celle de sa propre grâce. C'est un excellent début, aux spectateurs de continuer le combat

  3. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    En dépit du décor surprenant - une grand-rue, une voie ferrée- et de la référence à l’acteur américain, il ne s’agit pourtant pas d’un western. Cette chronique sociale aborde en peu de mots et avec un charme infini, une infinité de thèmes : le déracinement, l’intégration, les liens familiaux sont évoqués avec un réalisme nimbé de poésie et de fantastique. Le film rappelle aussi avec mélancolie, sans poings levés, la fin du monde ouvrier, le local syndical transformé en mosquée, l’usine vidée. Le ton du film, désenchanté mais drôle, fait le reste, mêlant tendresse et douceur sur la belle musique du Trio Joubran. Quant aux acteurs, qu’ils attendent qu’un train passe, du travail, de l’amour ou Gary Cooper, ils sont tous d’une grande justesse.