Date de sortie 21 mars 2018
Durée 99 mn
Réalisé par FJ Ossang
Avec Paul Hamy , Pascal Greggory , Damien Bonnard
Scénariste(s) FJ Ossang
Distributeur les bookmakers Capricci Films
Année de production 2017
Pays de production France, PORTUGAL
Genre Film d'aventures
Couleur Noir et blanc

Synopsis

9 DOIGTS commence à la manière d'un film noir : la nuit, dans une gare, un homme du nom de Magloire prend la fuite. Sans bagages et sans avenir. Comme il tombe sur un paquet d'argent, les ennuis commencent. Une bande est à ses trousses, dont il finit otage, puis complice. C'est la bande de Kurtz. Suite à un braquage raté, ils embarquent tous à bord d'un cargo dont le tonnage suspect est aussi volatile que mortifère. Rien ne se passe comme prévu - le poison et la folie gagnent le bord. Les hommes de Kurtz s'avèrent être les jouets d'une machination conduite par le mystérieux "9 Doigts"

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Critiques de 9 doigts

  1. Première
    par Thierry Chèze

    « Ne pas comprendre c’est la clé ». Cette phrase lancée dans le nouveau F.J. Ossang (Dharma guns) résume parfaitement le voyage cinématographique auquel ce dernier nous convie. Une balade pour laquelle il est recommandé de laisser tout esprit cartésien au vestiaire afin d’en savourer les tours et les détours. Au départ, se profile pourtant un film noir on ne peut plus classique. On y voit un homme tomber par hasard sur un paquet d’argent, s’en emparer avant de se faire courser par la bande cherchant à récupérer le magot. De cette bande, il deviendra l’otage puis le complice lorsqu’après un braquage raté, il embarque avec eux sur un cargo transportant une cargaison irradiée. Et c’est là que le film bascule. Que ce voyage vers un hypothétique Eldorado – dont le nom Nowhereland suffit à comprendre ce qu’ils vont y trouver - prend des chemins de traverse, à l’image de ces malfrats irradiés semblant avoir fait fi de toute logique. La narration classique s’effiloche et laisse la place à une atmosphère aussi anxiogène que fascinante. Avec ce sublime noir et blanc signé Simon Roca (le directeur de la photo de La fille du 14 juillet), on se croirait dans un Bob Morane revu et corrigé par l’expressionnisme allemand. Le résultat est parfois longuet, souvent intriguant, toujours surprenant. Comme le travail d’un chercheur en images et en récit dont ce film pourrait être le laboratoire. Artiste multiple (l’homme est aussi poète et chanteur), F.J. Ossang tourne peu – 5 longs métrages en 33 ans – mais marque à chaque fois nos pupilles.