Toutes les critiques de 30 Jours De Nuit

Les critiques de Première

  1. Première
    par Jean-François Morisse

    Dans la pénombre constante de décors censés nous faire accroire que l’Alaska est à notre porte, une bande de personnages stéréotypés tente d’échapper à une horde de vampires assiégeant la ville. Avec ce pitch aux accents d’Alamo ou d’Assault ce film de David Slade (Hard Candy) peine à convaincre malgré la prestation d’un Josh Hartnett dont l’angoisse est, lors de trop fugaces moments, contagieuse. 30 Jours n’est pas un film d’action ni un film d’ados aux répliques cinglantes et désopilantes. C’est un film d’atmosphère dont le rythme lent n’a rien à voir avec un Vampires de Carpenter. Reste que poser une atmosphère est une histoire de détail et les nombreuses invraisemblances distillées tout en long du film ne participent certainement pas à ce que l’ensemble nous passionne durant 1h53 et ce de jour comme de nuit.

  2. Première
    par Mathieu Carratier

    Après le remarqué Hard Candy, David Slade revient avec 30 jours de nuit, adaptation d'un célèbre graphic novel qui voit un village isolé d'Alaska affronter une invasion de vampires. On aurait aimé que le film soit aussi bon que son point de départ... Malheureusement, chaque scène décalque la précédente, et les vampires ressemblent plus à des demeurés qu'à des créatures sanguinaires.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Cécile Mury

    Plutôt impressionnants, les vampires tiennent plus du requin lugubre que des monstres habituels. Et le réalisateur, dont c'est le second film après Hard Candy, ne soustrait pas grand monde à leur inextinguible soif, héros ou enfants, réduits à de dérisoires bouts de chair. Même si la trame est un peu mince, ces 30 Jours de nuit très soignés garantissent une trouille polaire !

  2. Fluctuat

    Imparfait, inégal, parfois mal foutu jusqu'à l'invraisemblable, autant dire que 30 jours de nuit a de quoi refroidir. Pourtant par sa maladresse angoissante et une poignée de scènes d'un gore glacial, on osera lui donner sa chance.
    - Exprimez-vous sur le forum cinémaIl suffit de feuilleter 30 jours de nuit - graphic novel culte de Steve Niles et Ben Templesmith -, pour comprendre que son atmosphère sombre et torturée servie par une esthétique à rebours des clichés du comics est un sérieux défi à relever pour l'adapter au cinéma. Produit par Sam Raimi toujours à la recherche de nouveaux talents (ici David Slade, auteur du réputé Hard Candy), on ne s'étonnera donc pas que le pari du film ne s'avère pas à la hauteur des attentes. Pourtant, de ce néo-western polaire évoquant par trois fois john carpenter (Assaut, The Thing et Ghosts Of Mars), on peut oser prendre la défense. L'idée d'abord, simple, directe : un village perdu en Alaska se fait assaillir par une horde de vampires durant une période nocturne de 30 jours. Rapidement c'est l'hécatombe, puis menés par le shérif du coin (Josh Hartnett), quelques survivants s'organisent. Scénario épuré (pas d'explication rationnelle sur les vampires), reprise d'un schéma hérité de Rio Bravo, crescendo frontal dans la violence, peu d'éléments donc mais des bases solides et efficaces.La faiblesse et l'étrange singularité de 30 jours de nuit tiennent à son aspect chaotique. Slade a conçu un film bizarrement bancal où les invraisemblances pour relancer le récit sont légion. L'effet surligne naturellement les lacunes d'un scénario construit et distendu à la fois. Cependant, ces imperfections créent une ambiance qui, si elle n'est pas toujours renforcée par une mise en scène inégale, laisse malgré tout une empreinte de malaise. L'image, mélange de teintes froides et de saillies baroques, ne reprend peut-être pas non plus la beauté du comics, mais produit quelques visions fortes qui lui sont fidèles tout en étant originales. Sans concession, le film retrouve la barbarie animale et machinique de ces vampires en costard. A renfort de contrastes entre silence angoissant et montée d'ultra violence assourdissante, blancheur immaculée de l'espace et corps démembrées s'étalant en taches éparses rougeoyantes, Slade crée des chocs graphiques d'une brutalité d'autant plus glaçante qu'aucun soupçon d'ironie ne détend l'atmosphère. Ce sérieux donne le ton d'une oeuvre tirant profit de sa maladresse à travers une poignée de scènes suffisamment mémorables pour leur sentiment crépusculaire, dépressif et sauvage. 30 jours de nuit
    De David Slade
    Avec Josh Hartnett, Melissa George, Ben Foster
    Sortie en salles le 9 janvier 2008Illus. © SND
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  3. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Pas de psychologie de bazar, quelques scènes cruelles, des effets spéciaux discrets, un esthétisme soigné: ne boudez pas votre plaisir devant ce survival efficace.

  4. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    Aucune notion d'un éventuel étirement du temps ressenti par les humains survivants et assiégés par les créatures de la nuit n'est sensible pour le spectateur. Si un carton ne venait pas, de façon ridicule, annoncer à chaque fois que plusieurs jours ont passé depuis la séquence précédente, rien n'indiquerait que tout le récit ne s'est pas passé en une nuit. 30 jours de nuit fait donc peu de cas de son postulat de départ, dilapide quelques bonnes idées (l'humain qui s'injecte du sang infecté pour devenir vampire par exemple, la dernière séquence pourtant piquée à l'excellent Blade 2 de Guillermo Del Toro) et se perd dans la confusion la plus totale.