Ce que le jour doit à la nuit
Orange Studio

L’adaptation du best- seller de Yasmina Khadra par Alexandre Arcady est au programme ce soir du programme 1 dose de ciné sur France Ô. Un portrait de l’Algérie des années 30 aux années 60 sur fond d’histoire d’amour impossible.

L’adaptation d’un best- seller

Avant de devenir un film, cette fresque romanesque racontant 30 ans d’Algérie (des années 30 aux années 60) sur fond d’histoire d’amour impossible fut un livre. Et pas n’importe lequel ! Un best- seller international, sacré Prix roman France Télévisions 2008, qui a valu à son auteur Yasmina Khadra de battre ses records de vente au Japon, au Canada, en Belgique ou encore en Espagne. Déçu par l’adaptation en 2004 de son Morituri par Okacha Touita et par les propositions venues d’Amérique qui lui étaient faites pour L’attentat (bien avant que Ziad Doueiri ne s’en empare magnifiquement), l’auteur a longtemps freiné des quatre fers avant de donner son feu vert à toute transposition de Ce que le jour doit à la nuit. Jusqu’à ce qu’Alexandre Arcady ne sache trouver les mots dans une lettre expliquant ses motivations. Et on attend pour 2019 une autre adaptation d’une œuvre de Khadra mais sous forme cette fois- ci de film d’animation : Les hirondelles de Kaboul réalisé par Zabou Breitman

Un tournage en plein Printemps arabe

Ce que le jour doit à la nuit marque le grand retour de la caméra d’Alexandre Arcady en Tunisie, son pays natal et la terre de deux de ses premiers longs métrages qui l’ont fait connaître aux yeux de tous : Le coup de sirocco en 1979 et Le grand carnaval en 1983. Voilà plus de 30 ans qu’il n’y avait pas tourné. Et ce film très politique a vu le jour dans une ambiance raccord avec son récit : celle du Printemps Arabe, dont l’élément déclencheur fut l’immolation par le feu d’un marchand ambulant tunisien à Sidi Bouzid le 17 décembre 2010.

Le chef opérateur de Van Gogh à la lumière

Pour la lumière de Ce que le jour doit à la nuit, Alexandre Arcady à décider de faire appel à Gilles Henry, avec qui il avait déjà collaboré deux ans plus tôt pour Comme les cinq doigts de la main. Assistant caméra sur Police et Sous le soleil de Satan, celui- ci a fait ses premiers pas au poste de directeur de la photographie en 2011 sous l’égide du même Maurice Pialat dans Van Gogh. Collaborateur régulier de Pierre Salvadori depuis Cible émouvante, de Philippe Harel (La femme défendue…), Laurent Bouhnik (Zonzon…) ou Laurent Tirard (Molière…), il a retrouvé depuis Alexandre Arcady pour 24 jours, la vérité sur l’affaire Ilan Halimi.