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Une pointe de Francis Ford Coppola, un grand classique du septième art français et un film choc signé Kassovitz : c'est le programme TV 100% ciné du jour.

Cotton Club de Francis Ford Coppola

 


 

Harlem dans les années vingt. Le Cotton Club est le cabaret le plus connu. Si la pègre règne sur le quartier, c'est aussi l'univers du spectacle. On y croise Dixie Dwyer, un musicien, Dalbert Williams, un danseur noir, et Vera Cicero, une chanteuse...

2 nominations aux Oscars en 1985, une aux Golden Globes pour le prix de meilleur réalisateur, un BAFTA Award pour les costumes... Sorti en décembre 1984 aux Etats-Unis et en janvier 1985 en France, Cotton Club est un hommage à un club de jazz qui a rythmé la vie nocturne d'Harlem pendant la Prohibition et qui fait encore danser aujourd'hui les amateurs dans la Grosse Pomme. C'est le Cotton Club de 1919, celui de la Prohibition, que Francis Ford Coppola a choisi de faire revivre devant sa caméra avec l'aide de Mario Puzo, auteur du roman Le Parrain. En s'appuyant sur les acteurs Richard Gere ou encore Diane Lane, le cinéaste fait de cette adaptation du roman The Cotton Club de James Haskins un bel hommage aux folles années du Cotton Club. Si le scénario, et le rythme du film, ne tiennent pas toujours la longueur, la sublime photographie et l'interprétation au diapason devraient réjouir les amateurs.

Un long-métrage à retrouver à 20h55 sur Arte.

Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy

 


 

Delphine et Solange sont jumelles. Âgées de 25 ans, elles évoluent toutes deux dans le monde des arts. Alors que la rousse Solange donne des cours de solfège, la blonde Delphine enseigne la danse. Toutes deux célibataires, elles ne pensent qu'à une chose : trouver le grand amour. Un rêve qui pourrait bien devenir réalité lorsqu'un marin qui cherche son âme soeur et une grande foire débarquent en ville.

Sorti en 1967, Les Demoiselles de Rochefort marque les retrouvailles de Catherine Deneuve avec le réalisateur Jacques Demy qui l'a sublimée dans Le Parapluie de Cherbourg en 1964. Un long métrage qui a eu la Palme d'or à Cannes et qui a permis à l'actrice de voir sa côte de popularité grimper en flèche. Nouvelle coqueluche du septième art à la fin des années 1960, Deneuve donne la réplique dans Les Demoiselles de Rochefort à sa propre soeur, Françoise Dorléac. Un duo complice qui brille dans le film nommé en 1969 pour l'Oscar de la meilleure musique de film. Drôle, poétique et pleine de charme cette comédie musicale est une vraie bouffée d'ai frais à savourer sans modération.

Un film diffusé à 20h50 sur Gulli 

L'Ordre et la morale de Mathieu Kassovitz

 


 

Avril 1988. Île d’Ouvéa, Nouvelle-Calédonie.Un groupe d’indépendantistes Kanaks attaque la gendarmerie de Fayaoué, tue 4 gendarmes et en enlève 30 qu’ils vont retenir en otage dans une grotte isolée sur cette toute petit île. L’État français envoie l’Armée avec 300 hommes et un véritable arsenal de guerre pour rétablir l’ordre. Entre le premier et le second tour des élections présidentielles, opposant François Mitterrand et son premier ministre Jacques Chirac, le capitaine Philippe Legorjus du GIGN va passer dix jours à négocier avec les différents acteurs de ce drame, sans parvenir à éviter l’assaut final qui conduira à la mort de 19 Kanaks et de 2 militaires.

C'est l'un des événements les plus sombres de la cinquième république et pourtant, il reste grandement méconnu. C'est pour lever le voile sur ce drame sanglant que Mathieu Kassovitz, qui s'est inspiré d'un livre signé d'un des membres du GIGN présent à l'époque, a tourné L'Ordre et la morale. Un projet de longue haleine pour le réalisateur qui a mis deux ans pour écrire la première version du scénario et 8 ans pour le finaliser. Si ce film a été un échec cuisant dans les salles obscures avec moins de 150 000 entrées au total, il permet de retrouver "la niaque et le talent de metteur en scène" de Kassovitz, écrivions-nous à la sortie du film. "La puissance d’évocation de son cinéma en fait oublier certaines faiblesses (interprétation inégale, raccourcis historiques), mais l’essentiel demeure : Kassovitz revient aux affaires, et c’est une bonne nouvelle pour le cinéma français."

Ce film est à suivre ce soir à 20h45 sur France Ô.

Le reste du programme TV est ici.