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A deux jours du rapport de la commission Copé, la régie publicitaire de France Télévisions dénonce l'avenir incertain de ses 317 salariés par le biais d'une campagne explicite.

A deux jours du rapport de la commission Copé, la régie publicitaire de France Télévisions dénonce l'avenir incertain de ses 317 salariés par le biais d'une campagne explicite. Dans son numéro de ce matin, Le Parisien - Aujourd'hui en France met en avant "la rebellion" de France Télévisions Publicité vis-à-vis du potentiel arrêt de la réclame dans le service public. Hier, la régie publicitaire du groupe a en effet fait le sacrifice financier de faire paraître dans le quotidien au "plus gros tirage" une page de publicité intitulée "Français, vous allez payer pour ne plus voir de pub sur France Télévisions". "On ne s'est jamais mis en grève, on ne veut pas scier notre branche. Là on veut se faire entendre", explique-ton du côté des 317 salariés concernés par le projet de suppression de la publicité annoncé le 8 janvier dernier par le président Nicolas Sarkozy. La déclaration du chef de l'Etat est d'ailleurs citée dans ce papier, juste après un extrait contradictoire de son discours de campagne datant du 17 avril 2007 : "Mon intention, si je suis élu, est d'augmenter les ressources publicitaires de l'audiovisuel public". De quoi faire réfléchir le consommateur, à qui France Télévisions Publicité ne se cache pas d'annoncer les conséquences de ce projet : "un revirement qui va vous coûter directement ou indirectement 500 millions d'euros". Cette dénonciation des commerciaux du groupe, et non "des syndicats", comme le souligne Pierre Gauthier, délégué FO et membre du CE, arrive à deux jours du rapport de la commission Copé. Les 317 salariés concernés espèrent ainsi pointer du doigt les injustices qu'ils rencontrent face aux chaînes de télévision privées comme TF1, M6 ou Canal+. Car ces dernières profitent actuellement du doute planant sur la télévision publique, pour attirer les annonceurs mais également les commerciaux de France Télévisions vers leurs supports. Un ras le bol général lancé intelligement mais pourtant pas suivi par la direction de France Télévisions.