À l’occasion de la présentation ce mercredi 24 juillet 2013 de son projet de loi consacré à l’indépendance de l’audiovisuel français, la Ministre de la Culture et de la Communication s’est confiée sur sa vision de la télé et de la radio au quotidien Le Parisien / Aujourd’hui en France.

Depuis sa prise de fonction dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, Aurélie Filippetti, la Ministre de la Culture et de la Communication, a décidé de faire de l’indépendance dans l’audiovisuel son cheval de bataille. Bien décidée à revenir sur certaines décisions polémiques prises par le gouvernement précédent, elle s’est attelée à un nouveau projet de loi qui touchera notamment France Télévisions, Radio France et l'AEF.Avant de présenter ce mercredi à l’Assemblée Nationale ce projet de loi très attendu, la Ministre de la Culture et de la Communication s’est exprimée dans le quotidien Le Parisien / Aujourd’hui en France. Elle confie ainsi : "Il s’agit de rétablir l’indépendance du CSA et des présidents de l’audiovisuel public, leur impartialité." Interrogée sur sa volonté de laisser les dirigeants des groupes audiovisuels public nommés par Nicolas Sarkozy finir leur mandat, elle affirme : "On veut en finir avec Radio Sarko et la Télé Élysée, un système établi à la hussarde et sans concertation. L’indépendance, c’est le respect des gens nommés, même s’ils l’ont été dans de mauvaises conditions. On voit le changement!"Revenant sur le nouveau mode de désignation des patrons de France Télévisions, Radio France et AEF (Audiovisuel Extérieur de la France), elle explique : "Pour la première fois dans l’audiovisuel, majorité et opposition parlementaire vont être associées dans le choix des membres du CSA. Il faudra une majorité des trois cinquièmes des commissions des Affaires culturelles des deux Assemblées. De plus, le président de la République ne choisira plus un patron de chaîne comme par le passé, inacceptable dans une démocratie."Si certains pensent que France 4 ou France Ô ne sont pas indispensables à France Télévisions, la Ministre de la Culture et de la Communication n’est pas du même avis. Elle affirme ainsi : "On a besoin d’un service public fort, diversifié et couvrant un large public. Les chaînes citées ne sont pas très coûteuses. A partir de janvier, France 4 s’adressera en journée aux enfants et à la jeunesse et offrira aux parents la garantie de programmes non violents. En soirée, elle s’ouvrira à de nouveaux publics avec de nouvelles émissions. France Ô devient, elle, la chaîne de l’outre-mer et des ouvertures au monde."