Nom de naissance Jean-Jacques Bernard
Genre Homme
Profession(s) Interprète
Avis

Biographie

Jean-Jacques Bernard, dramaturge français, né le 30 juillet 1888 à Enghien-les Bains est le fils de Paul Bernard, plus connu sous le nom de Tristan Bernard, romancier, chroniqueur et humoriste né en 1866, et de Suzanne Bonsel. Jean-Jacques Bernard a deux frères, Raymond Bernard, réalisateur de cinéma, né en 1891 et Etienne Bernard, professeur de médecine et phtisiologue, né en 1893.Jean-Jacques Bernard se marie en 1911 avec Georgette Fray qui lui donnera trois enfants : François-René en 1913, Nicolas en 1914 et Anne-Marie en 1919.En août 1914, Jean-Jacques Bernard est mobilisé tout au long de la Première Guerre mondiale, et est affecté à plusieurs postes sur différents lieux du front.Dans l’entre-deux guerres, il connaît le succès grâce à de nombreuses pièces de théâtre. Le feu qui reprend mal, pièce en trois actes et en prose, est représentée pour la première fois en 1921 et sera reprise à la Comédie Française en 1929. Martine est jouée en 1922 au Théâtre de la Chimère avec Marguerite Jamois, puis sera montée dans plusieurs pays et reconduite à la Comédie Française avec Madeleine Renaud en 1934 et 1939. Le secret d’Arvers, pièce en un acte et en prose, paraît en 1926. En 1927, Jean-Jacques Bernard devient secrétaire de la section des Auteurs à la Société universelle du théâtre, qui organise de 1927 à 1938 des congrès et des saisons internationales de spectacles. En 1930, il est élu à la Commission des auteurs dramatiques. Il est nommé trois fois vice-président entre 1930 et 1940. Le 12 décembre 1941, lors de la rafle, dite « rafle des notables juifs », 743 juifs ayant presque tous la nationalité française et dont fait partie Jean-Jacques Bernard, sont arrêtés. Il s’agit entre autres de chefs d’entreprises, commerçants, ingénieurs, médecins, avocats ou universitaires. Ces personnes sont internées dans le camp de Compiègne-Royallieu avec 300 immigrés juifs venant du camp de Drancy. Dans ce camp, comparable aux camps de concentration allemands, Jean-Jacques Bernard est le témoin de la mort de nombreux internés. Il est libéré trois mois plus tard, le 13 mars 1942, en raison de son état de santé et échappera ainsi à la déportation.Ses proches ne sont pas épargnés : son père et sa seconde épouse, arrêtés en septembre 1943 et internés à Drancy sont libérés dix-sept jours plus tard grâce aux interventions de leurs amis Sacha Guitry et Arletty. Son fils, François-René, ne connaîtra pas la même chance ; il est arrêté en 1944 dans le maquis du Tarn et est assassiné dans le camp de Mauthausen. Son frère Nicolas est alors résistant dans le Vercors.Durant cette période, les pièces de Jean-Jacques Bernard, Marie Stuart, Reine d’Ecosse et Louise de la Vallière, interdites en France, sont jouées à Genève en 1942 et 1943.Jean-Jacques Bernard est le premier, en décembre 1944, publier en France un témoignage sur l’inhumaine condition imposée aux prisonniers, condamnés à mourir de faim, et l’atrocité des camps de concentration. Dans son œuvre, Le Camp de la mort lente, il aborde aussi la cohabitation dans le camp de Compiègne des israélites français et des juifs étrangers et leurs idées différentes quant aux notions de « Nation juive » ou encore de « Dieu Juif ». François Mauriac, écrivain et membre de l’Académie Française, lui consacrera un article élogieux et enthousiaste en Une du Figaro.Tristan Bernard, très attristé par la mort de son petit-fils François-René, décède le 7 décembre 1947. Jean-Jacques Bernard lui dédie un livre intitulé Mon père Tristan Bernard quelques années plus tard, en 1955.De 1957 à 1959, Jean-Jacques Bernard est président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD). Il est également durant une longue période président du CIFTA, Comité International des Fédérations des Théâtres d’Amateurs de langue française.Il décède le 12 septembre 1972.

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2015 Ernst Lubitsch, Le Patron (Documentaire) Réalisateur -
1998 L'Interview (Court-métrage) Scénariste -