Critique de cinéma (Cinémonde, la Revue du Cinéma, l'Observateur), cofondateur des Cahiers du cinéma (1951), J. Doniol-Valcroze est aussi un excellent acteur occasionnel sous la direction de Pierre Kast (le Bel Âge ; Vacances portugaises), d'Alain Robbe-Grillet (l'Immortelle) et de Claude Lelouch (le Voyou). Ses courts sujets (Bonjour Monsieur La Bruyère, l'il du maître, etc.) annoncent l'élégance racée et l'esprit caustique qui marqueront ses débuts dans le long métrage : l'Eau à la bouche (1960) et le Cur battant (1961) sont d'aimables et séduisants marivaudages modernes. La Dénonciation (1962) et le Viol (1967) manifestent plus d'ambition mais moins d'inspiration, tout comme l'Homme au cerveau greffé (1972) et Une femme fatale (1977). En revanche la Maison des Bories (1970) a été saluée comme une réussite et il a poursuivi une intéressante carrière à la télévision.