Robuste et l'il aigu, elle reste essentiellement célèbre comme chanteuse de music-hall, à la fois réaliste et sentimentale, puissamment attachée à un répertoire populaire. Elle ne parut que rarement à l'écran mais eut la chance de graver ses personnages dans des films qui marquèrent peu ou prou la production française : Cur de lilas (A. Litvak, 1932) ; le Roman d'un tricheur (S. Guitry, 1936) ; le Puritain (Jeff Musso, 1938) ; l'Entraîneuse (Albert Valentin, id.) ; la Maison du Maltais (P. Chenal, id.) ; l'Enfer des anges (Christian-Jaque, 1939) ; Un homme marche dans la ville (M. Pagliero, 1950). Son interprétation écrasée de nostalgie dans Pépé le Moko (J. Duvivier, 1937), où, s'écoutant chanter, elle fait surgir tout un passé, demeure une scène d'anthologie.