David Gulpilil

Quand David Gulpilil rayonnait à l’écran à l’âge de 17 ans dans Walkabout de Nicholas Roeg, il a fait bien plus que jouer un rôle. Sa prestation était si forte, si imbue d’un nouveau type de naturalisme gracieux qu’elle a redéfini les perceptions d’Aboriginalité, surtout en ce qui concerne le jeu d’acteur à l’écran.Pendant la prochaine décennie, David est devenu l’acteur aborigène incontournable de sa génération, ouvrant la voie pendant le renouveau de l’industrie cinématographique australienne pour la création de plus de rôles écrits pour des Aborigènes et pour la diffusion de plus d’histoires aborigènes. Ses prestations charismatiques et inoubliables dans des films tels que Storm Boy, The Last Wave et Crocodile Dundee ont aidé à intégrer l’Aboriginalité dans le cinéma populaire.Dans son travail ultérieur, dont Rabbit-Proof Fence, The Tracker, Australia et Satellite Boy, David a apporté une grande dignité à la représentation de ce qu’être Aborigène veut dire. A travers ses prestations il a apporté une estime de soi inestimable à sa communauté.David n’est pourtant pas simplement un acteur de cinéma. Il était un danseur hors pair, peut-être le danseur traditionnel le plus renommé d’Australie à une certaine époque. Il a écrit le texte pour deux volumes d’histoires pour enfants basées sur les croyances de son peuple. Il a joué un spectacle solo autobiographique qui a eu un grand succès au Festival des Arts d’Adelaïde et au Théâtre Belvoir Street à Sydney. Il peint également, dans son propre style distinct mais développé traditionnellement. Ses peintures communiquent son respect pour le paysage, les peuples et la culture traditionnelle de son pays.Pour sa participation dans le film Le pays de Charlie, présenté dans la section Un certain Regard à Cannes en 2014, il reçoit le Prix du meilleur acteur.