Genre Homme
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Biographie

Sans refaire l'histoire du Maghreb, il n'est pas inutile de rappeler que les Berbères en sont les habitants originels. Certaines de ces tribus nomades se sont arabisées et ont intégré la coutume de faire chanter (au sens littéral du terme) leurs hauts faits par un poète. On est au XIVè siècle et ce poème est d'abord un cri de guerre, exaltant le courage. Le chant gharbi, accompagné par des flûtes (touila, gueblia, batra) et le gallal (tambour long couvert d'un seul côté par une peau de chameau), est issu de la poésie Melhoun, composée et interprétée par la même personne. Cette tradition se perpétue jusqu'au début du XXè siècle et l'on compte, parmi les fahsi (poète chanteur) bédouins Cheikh Ouarab, Cheikh Oumenad, Ahmed Ben Zoubir, vedettes incontestées de l'époque, attachés chacun à une tribu distincte.Cheikh Hamada, né en 1889 près de Mostaganem, entend ces grands noms dans les fêtes privées et publiques, et assimile leur répertoire qu'il est l'un des premiers à enregistrer, à partir de 1926. Il se produit en concert, mais aussi dans les fêtes et les mariages, et peut interpréter différents genres (chaabi, hawzi, sahraoui). Cheikh Hamada meurt en 1968, au retour d'un pèlerinage à la Mecque. Il figure parmi les pionniers du raï.