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Cette semaine, France 2 démarre la diffusion de la série les Hommes de l'ombre avec Nathalie Baye, Gregory Fitoussi et Bruno Wolkowitch, une série politique comparable avec les meilleures du genre.

Cette semaine, France 2 démarre la diffusion de la série les Hommes de l'ombre avec Nathalie Baye, Gregory Fitoussi et  Bruno Wolkowitch, une série politique comparable avec les meilleures du genre.Le Président de la République meurt en exercice victime d'un attentat, la Constitution impose d’organiser de nouvelles élections dans les trente-cinq jours. Simon Kapita (Bruno Wolkowitch), qui a fait élire le défunt Président,  propose à Anne Visage (Nathalie Baye), obscure Secrétaire d’État aux Affaires Sociales, d'honorer son héritage en se présentant. Face à eux : l'ex 1er Ministre, Deleuvre (Philippe Magnan) aidé par l'ex associé et bras droit de Kapita, Ludovic Desmeuze (Grégory Fitoussi).... Rythme, justesse de l'écriture, grands comédiens... Il n'y a pas de miracle, souvent une bonne série se résume à ces 3 points. Les Hommes de l'ombre que diffuse France 2 à partir du 25 janvier est assurément de celles qui ont su conjuguer ces 3 points.Des comédiens parfaitement crédiblesLes comédiens tout d'abord, que ce soit Bruno Wolkowitch (Simon Kapita) ou Grégory Fitoussi (Ludovic Desmeuze), les fameux hommes de l'ombre du titre, sont tout les deux d'une justesse étonnante. Avouons, leurs rôles étaient un peu casse gueule, tant il existe un fantasme collectif sur le monde assez secret des communicants en politique et tant la rivalité entre les deux hommes, moteur de l'intrigue, peut  parfois paraitre artificielle. Les 2 acteurs ont réussi à camper des personnages crédibles, bien loin du manichéisme de rigueur dans bons nombre de fictions hexagonales, balançant des répliques sur les campagnes présidentielles de ces 30 dernières années, comme d'autres  parlent de lupus ou de sarcoïdose ou s'envoyant des scuds auxquels ni Villepin, ni Sarkozy n'auraient pensé dans les plus belles heures de leur rivalité homérique.Que ce soit Bruno Wolkowitch ou Grégory Fitoussi, les deux comédiens ont réussi à camper à merveille ce mélange de pubar et de politique nous énervant par leur suffisance autant qu'il nous fascinent par leur brillance. Nathalie Baye, dans un rôle à sa mesure  La comédienne, ensuite: Nathalie Baye (Anne Visage). Une seule question vient à l'esprit quand on voit les 6 épisodes de cette première saison des Hommes de l'ombre : qui d'autre aurait pût interpréter une présidentiable (encore) crédible, en 2012? Une meneuse d'hommes et de pays et une femme fragile, à la fois L'actrice aux 4 Césars offre toute la palette de son talent, son charisme et tout le poids de sa superbe filmographie à ce personnage de femme plongée malgré elle dans  un milieu d'hommes, la course à l'Élysée :  un personnage qui trompe bien son monde et se révèlera peu à peu.  Une écriture maîtrisant les codes des sériesCar bien évidemment, la force des Homme de l'ombre, c'est assurément l'écriture qui évite la facilité tout en étant assez didactique pour réussir à nous intéresser aux coulisses de la politique sans nous perdre et surtout sans être trop partisane. Les Hommes de l'ombre est une série sur la politique et non une série politique. En ce sens, elle est vraiment  grand public et avec un tel sujet, ce n'était pas chose aisée.Il faut dire que la série a parfaitement su intégrer les (meilleurs) codes du genre. Un cliffhanger à chaque fin d'épisode, un pré générique qui donne envie d'en voir plus et surtout un "previouly on" qui manque souvent aux créations hexagonales, mais qui fait partie de ces petites choses dont les amateurs de série raffolent. Le rythme des Hommes de l'ombre est  plus proches des séries comme Homeland (toutes proportions gardées, bien évidemment) que de Camping Paradis.On attend une saison 2 avec impatience... N. B.