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Après un dernier épisode aussi hallucinant, une grande série nous attend.

C'est sur une note explosive et jubilatoire que s'est terminée la saison 1 de Preacher, dimanche soir sur AMC (et hier soir en France sur OCS). Un final tout juste improbable, qui ouvre grand la porte à une future série démentielle. Dommage qu'il ait fallu attendre 10 épisodes pour en arriver là. Attention spoilers !

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Car il faut bien l'avouer, cette première saison de Preacher n'a pas toujours été très enthousiasmante. À la surprise générale, et surtout celle des lecteurs des comics de Garth Ennis, elle s'est déclinée comme un vaste préquel au périple de Jesse Custer et ses acolytes. Une gigantesque introduction de 10 heures, pour présenter cet improbable pasteur du Texas, sa petite-amie Tulip et leur nouvel ami Cassidy, le vampire irlandais. Autant dire qu'on a parfois trouvé le temps long, devant la multiplication des sous-intrigues (franchement) inégales, et l'abondance de personnages secondaires... qui ont, en plus, tous fini par périr dans une explosion digne de l'apocalypse.

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Oui, Cassidy (Joseph Gilgun) et Tulip (Ruth Negga) ont gentiment eu l'air de faire les cent pas, pendant toute la saison 1, en attendant que Jesse Custer se décide à passer la seconde. Et on a parfois eu le sentiment de tourner en rond avec eux. Heureusement, Preacher a su se parer du ton acide et politiquement incorrect des comics pour nous maintenir en haleine. Appâté par les bouffonneries sanglantes de l'attachant Cassidy, et par les génialissismes Anges gaffeurs, Fiore et deBlanc, on s'est laissé emporter dans la fascinante mythologie de Garth Ennis, à la découverte de ce mystérieux "Genesis", jusqu'à un final absolument épique.

En effet, alors qu'il cherchait à appeler Dieu, le Paradis a fini par répondre. Devant les fidèles d'Annville s'est alors présenté un curieux vieillard à la barbe blanche, clamant être le Tout-Puissant. Après une séance de questions/réponses surréaliste entre ses ouailles et l'Au-Delà, Jesse a fini par découvrir le pot aux roses : cet homme est un imposteur ! Il n'est pas Dieu ! Dieu n'est plus là ! Il a tout simplement abandonné le Ciel pour une destination inconnue... Un twist absolument jubilatoire, qui va déglinguer complètement les habitants de la petite cité texane, mais qui va surtout conduire notre Preacher et ses deux camarades sur les routes, pour retrouver leur Créateur. "On va le retrouver. Et soit il accèpte notre aide, soit on lui botte cul !" Mais Jesse aura à ses trousses le Saint des tueurs, ce cowboy psychopathe, que Fiore et deBlanc sont allés chercher en Enfer, pour récupérer "Genesis".

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Bref, on a véritablement eu droit à un feu d'artifice, pour conclure cette saison 1. Un grand spectacle halluciné, mais aussi incroyablement philosophique, puisqu'il renvoie littéralement à la pensée nihiliste de Nietzsche et son fameux "Dieu est mort". Preacher nous invite carrément à nous lancer, avec Jesse Custer, dans une quête de Dieu. Un périple un peu fou (pour une série télé), mais qui promet aussi d'être assez jouissif. Surtout que la série devrait maintenant rejoindre les grands axes du comics. En tout cas, après un tel final, difficile de décliner l'invitation !