Philharmonia
Lagardère Studio

La série Philharmonia, présentée hors compétition au dernier festival de La Rochelle, arrive enfin sur les écrans, ce soir sur France 2.

Ce soir, France 2 démarre donc la diffusion de Philarmonia, une série ambitieuse à plus d’un titre. Plongée dans les coulisses d’un orchestre philharmonique, elle raconte comment Hélène Barizet (Marie-Sophie Ferdane), fraîchement débarquée de New York est promue à la tête du Philharmonia,  contre l’avis de la direction et des musiciens. Le Maestro a une saison pour s’imposer et sauver l’orchestre. Heureusement, elle pourra compter sur Selena Rivière (Lina El Arabi), une jeune violoniste virtuose … 

Nous avons discuté avec le réalisateur de 6 épisodes, Louis Choquette (Versailles).

 

Comment filme-t-on la musique ?

L’intention de départ était de s’éloigner au maximum de la notion de captation. Capter des concerts n’était pas du tout notre but. Nous avons surtout cherché à utiliser la musique comme vecteur narratif. Il y a 6 concerts dans la série et chacun était conçu, dès l’écriture, de façon à ce qu’il raconte quelque chose d’un personnage, de son parcours.

Techniquement, c’était une aventure assez complexe : musicalement, y a des petits détails que les spectateurs ne peuvent pas forcément identifier, mais qu’il ressentent, en fait. Par exemple, même si tout est forcément bien joué – l’histoire se passe dans un orchestre philharmonique-  il fallait réussir à faire percevoir des niveaux différents d’interprétation. Quand Hélène Barizet (l’héroïne) reproche à tel interprète de ne pas jouer parfaitement, il faut quand même que le spectateur le ressente, lui aussi.

Il y a un aspect pédagogique dans votre série ?

Evidemment ! Même si le terme est un peu galvaudé, il y avait l’idée à travers la série de démocratiser un peu la musique classique, de la rendre accessible. On a donc plutôt choisi des tubes. Du Vivaldi, du Mozart, on a même repris la musique de Mission Impossible dans l’une des premières scènes. Il y avait effectivement cette volonté de prendre les gens par la main et de les amener dans l’univers de la musique classique, sans tomber dans un truc trop pointu. Après, si grâce à la série, certaines personnes allaient voir des concerts classiques, je serais ravi.

Comment avez-vous construit votre casting ?

Marie-Sophie Ferdane (Hélène Barizet)  et Lina El Arabi  (Selena Rivière) sont arrivées très tôt dans le projet, mais, comme elles n’étaient pas trop connues, il a fallu convaincre les producteurs. Mais elles ont vite fait l’unanimité.

C’était très important pour moi d’avoir des acteurs qui  pouvaient manier l’instrument de manière crédible. Marie-Sophie a joué du violon durant toute sa vie et Lina en a joué elle aussi durant une douzaine d’années. On devait ressentir un rapport à l’instrument qui dénote une espèce de passé. Quand on joue depuis plusieurs années, le rapport à l’instrument est différent et c’est impossible à jouer. Ensuite, tous les acteurs qui devaient jouer d’un instrument ont été coachés par des professionnels, mais dans la mesure du possible, j’ai choisi des acteurs qui avaient tous une base musicale. C’était l’un des grands défis de ce casting.

Question bonus

Une saison 2 est-elle envisageable ?

 Honnêtement le projet initial était de ne faire qu’une seule saison de 6 épisodes. Après, je sais qu’il y a des discussions en cours, mais rien de concret…