Megan Fox
Lee Young-ho/SPUS/ABACA

L’actrice, aujourd’hui âgée de 33 ans, est passée par des heures très sombres.

En 2007, Megan Fox explose aux yeux du grand public grâce à Transformers, un film de Michael Bay (qui lui avait déjà offert un minuscule rôle dans Bad Boys 2). Après une suite deux ans plus tard, elle joue une beauté fatale possédée par un démon dans Jennifer's Body de Karyn Kusama. Un bide au box-office qui coïncidait avec une période trouble de sa vie, se souvient-elle au micro d’Entertainement Tonight : "Il se passait tellement de choses dans ma vie à ce moment-là. Le fait que le film soit critiqué me préoccupait peu", assure-t-elle. "J’avais une relation très tendue avec le public, les médias et les journalistes, et j’étais si mal en général que ça n’a pas été un moment particulièrement douloureux. Ça faisait juste partie d’un tout".

Megan Fox parle de son burn-out et de sa dépression, de son absence d’envie d’être "vue, de me faire prendre en photo, de faire une interview, de marcher sur un tapis rouge (…) J’étais certaine qu’on allait se moquer de moi, me cracher dessus, que quelqu’un allait me crier dessus ou que les gens allaient me jeter des pierres (…) Je suis passée par quelque chose de très sombre après Jennifer’s Body." 

Elle explique comment la sexualisation à outrance de son corps était son quotidien : "Ce n’était pas que dans ce film, c’était chaque jour de ma vie, tout le temps, sur chaque projet et avec chaque producteur (…) J’ai l’impression que j’étais à la fois en dehors et au coeur du mouvement #MeToo avant le mouvement #MeToo. Je parlais de tout ça et tout le monde me répondait : ‘Oh, va te faire foutre. On s’en fiche, tu le mérites’ ". Elle raconte ne "pas avoir de place dans le féminisme", même si c’est un mouvement auquel elle croit. "Je me considère féministe, mais j’ai l’impression que les féministes ne veulent pas que je fasse partie de leur groupe. Qu’est-ce que ça veut dire d’aider les autres femmes si on n’aide que certaines d’entre elles ?"

Megan Fox assure avoir réussi à sortir de la dépression grâce à ses trois enfants : "Je crois qu’il a fallu que je tombe enceinte pour changer d’état d’esprit (…) Chaque enfant m’a permis d’ouvrir une porte vers une meilleure version de moi-même (…) Être mère n’est pas quelque chose de respecté dans cette industrie. C’est même plus considéré comm un handicap".