Ils ne sont plus que trois à s'affronter pour tenter de décrocher le titre de Nouvelle Star 2010 : Luce, Ramon et François. Qui va gagner ? Peut-être François que nous venons d'interviewer et qui fait, avec nous, le bilan sur le chemin qu'il a parcouru jusqu'ici !Peu l’avaient vu venir et pourtant il est encore là, en lice pour décrocher le titre de Nouvelle Star 2010. Lui c’est François, une vraie découverte ! Au fil des primes, ce Brestois n’a jamais cessé de progresser de plus en plus si bien qu’on se demande jusqu’où il ira. Mercredi prochain, François tentera de décrocher sa place pour les demi-finales. Y parviendra-t-il ? Pour le moment, la victoire qui n’est plus qu’à quelques pas de lui, mais il n’y pense pas, ne comprenant même pas lui-même comment il a enfin réussi à laisser sortir la bête qui sommeillait en lui. Confessions ! François, quel regard portes-tu sur ton parcours ?Très positif ! Je m’étonne. Lors des castings, je pensais avoir donné le meilleur de moi-même.. Ma progression est inconsciente. Je suis chamboulé. Je ne me rends pas compte. J’ai appris beaucoup de choses sur mon potentiel. La Nouvelle Star est comme une thérapie. Cela m’a permis de me libérer, de m’assumer, de m’ouvrir. La victoire, tu y penses en te rasant le matin, en te brossant les dents le matin ?Parvenir dans les dix qualifiés pour Baltard, c’était déjà une énorme surprise. La victoire, je n’y pense pas. Je vis chaque prime comme si c’était le dernier. Je donne tout ce que j’ai, si bien que lendemain je suis vidé physiquement. Si jamais je gagne ce sera la plus belle surprise de ma vie. Mais si je ne gagne pas, je me dis que c’est ainsi, que ce n’était pas pour moi et que quelque chose de mieux m’attend derrière. Advienne que pourra !Vous n’êtes plus que trois à vivre ensemble, Luce, toi et Ramon. L’ambiance doit être plus calme. Ressens-tu le vide du départ des autres candidats ?C’est bizarre en effet. Cela me permet de me recentrer plus sur moi-même, de travailler seul. J’évite de penser au passé. Je suis quelqu’un de très nostalgique, de très mélancolique. Alors, j’occulte un peu le départ des autres sinon je risque de plonger dans un délire mélancolique. Ce n’est pas que je m’entends avec Luce et Ramon, mais j’ai moins d’affinités dans les collaborations artistiques même si je les adore. Lors du dernier prime, on a pu découvrir tes parents. Leur soutien est-il primordial à tes yeux ?C’est essentiel. Ce sont eux qui m’ont poussé vers la musique à cinq ans pour canaliser mon énergie. J’ai toujours aimé baigner dans le milieu des arts et de la musique. Mais j’ai passé un deal avec mes parents. J’ai fait un IUT Tech de co et une école supérieure de commerce pendant six ans. Six ans pendant lesquels j’ai complètement arrêter la musique. Ça a été une belle aventure humaine qui m’a permis de m’affirmer dans mon caractère, de me forger une identité professionnelle. Vis à vis d’eux, j’ai rempli ma part du contrat, j’ai un métier stable qui me plaît et vers lequel je pourrais revenir si l’aventure musicale ne marche pas pour moi.On a pu voir des photos de ta petite amie Raphaëlle dans la presse. A l’avenir souhaites-tu éventuellement utiliser ta vie privée si cela peut servir ta notoriété ?Jusqu’à présent si je n’avais pas parlé de ma fiancée, c’était volontaire. Je ne souhaite pas mélanger ma vie privée et ma vie artistique. J’espère que cela va se tasser. Et si un jour cela des proportions dérangeantes, je n’hésiterais pas à agir pour que cela cesse. Je veux complètement dissocier ma carrière et ma vie privée. Et ta notoriété nouvelle, comment la vis-tu ? Te voir à la télé, dans certains magazines…J’ai du mal à assumer. J’ai un gros problème de légitimité. Je n’ai rien prouvé. Je continue à penser que tout cela est très éphémère et je n’ai pas envie de m’accrocher à ce genre de choses qui peuvent disparaître d’un instant à l’autre. Pour finir, peux-tu nous raconter quel est, à ce jour, ton plus beau souvenir depuis le début de l’aventure Nouvelle Star.Je crois que c’est la dernière étape au théâtre. C’est comme si j’avais vomi mon angoisse. Avant j’avais comme une boule au ventre qui m’empêchait d’être moi-même. J’ai pleuré au terme de cette prestation. C’est comme si cela avait été le départ de mon évolution.Je garde aussi un très bon souvenir de ma reprise de Muse lors du dernier prime. Même si ce ne fut pas ma meilleure prestation vocale, j’ai tout lâché et j’ai l’impression d’avoir franchi un nouveau cap. Je n’oublierais jamais le moment où le jury s’est levé pour m’applaudir, et celui où le public a scandé mon non et a fait une ola. Par A-L Lecointre