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Ce mois-ci, Charlotte Gainsbourg devrait revenir à Cannes pour présenter dans la sélection Un certain regard son nouveau film, Confession d’un enfant du siècle, avec son partenaire Pete Doherty, dont c’est la première expérience au cinéma. Avant cela, elle entame dès le 10 mai une tournée française pour présenter son quatrième album Stage Whisper, sorti fin 2011. L’occasion pour la star de 40 ans, maman pour la troisième fois depuis juillet, de se confier dans les pages de Styles sur les femmes qui ont orienté sa vie depuis sa naissance jusqu'à aujourd'hui.Si Charlotte a préféré mener une double carrière d’actrice et chanteuse, c’est parce que ses grands-mères l’y ont incitée. "L’une m’a fait découvrir le métier d’actrice ; l’autre m’a plongée dans la musique", révèle-t-elle. La "beauté hollywoodienne" de Judy Campbell et "les mélodies russes" d’Olga Ginsburg ont bercé son enfance et l’ont toujours fascinée.Aujourd’hui, Charlotte admire sa mère Jane Birkin, qu’elle voit comme "une femme solide, sûre d’elle, indépendante et engagée" dont elle est vraiment "fière" malgré "son côté excentrique" - "elle emmène mes enfants à minuit promener ses chiens et manger des glaces" -. C’était moins le cas à l’adolescence, où en prenant "conscience de [sa] beauté, de son talent, de sa voix…", elle a commencé à complexer. Elle confie : "Aujourd’hui, en regardant les photos de moi enfant puis adolescente, je me dis que ma mère avait raison : je n’étais pas si mal que ça !". Elle se dit même qu’au fond, c’est peut-être son père, Serge Gainsbourg, qui ne lui renvoyait pas une image positive d’elle : "Il ne m’a jamais dit qu’il me trouvait moche, mais on sentait bien qu’il avait une idée très précise de l’esthétique. Je ne correspondais en rien à ses idéaux."En revanche, pas de concurrence avec Bambou, sa belle-mère, qu’elle considère "comme une seconde maman". "Elle s’est vraiment occupée de moi, se souvient Charlotte Gainsbourg. Mon père dormait jusqu’à 14 heures et (…) la pauvre Bambou, qui avait passé la nuit à faire la fête avec [lui], devait se réveiller et m’emmener très vite au jardin ou dans un musée. Le bruit d’une gamine aurait énervé mon père."Grande admiratrice de Marilyn Monroe (Certains l’aiment chaud) et Gena Rowlands (Une femme sous influence), pour "la beauté et la douleur" qu’elles dégagent, Charlotte Gainsbourg avoue à Styles avoir un côté masculin : "Je ne suis jamais passée à l’acte mais j’aime les femmes", conclut-elle. Des confessions qui nous aident à mieux comprendre sa fascination à travailler avec Lars Von Trier, qui se plaît tant à mettre la féminité à nu dans ses films. L’actrice sera d’ailleurs l’héroïne de son prochain drame pornographique, Nymphomania… Bien qu’élevée principalement par des femmes, Charlotte Gainsbourg garde une part d'audace dans ses choix de films, un trait de caractère propre à son père Serge, un homme incroyablement fasciné, lui aussi, par le sexe féminin.