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10ème étage

10ème étage : le photographe Bogdan Girbovan.

9ème étage

9ème étage : une retraitée, Madame Bita, qui occupe le logement depuis 1967 et y vit seule depuis 1996. Propriétaire de son appartement.

8ème étage

8ème étage : un couple de retraités, les Ene, qui y vivent depuis 1967. Monsieur Ene est alité pour des problèmes de santé depuis plusieurs années. Propriétaires de leur appartement.

7ème étage

7ème étage : Ionut, présenté par le propriétaire de l'immeuble comme un coureur de jupons solitaire, avec un problème d'audition. Propriétaire de son appartement.

6ème étage

6ème étage : Une personnalité publique de la vie roumaine, qui a tenu à garder l'anonymat. Locataire temporaire de l'appartement.

5ème étage

5ème étage : une retraité, Ioana Suhariuc, qui occupe le logement depuis 1967, vit seule depuis 1982 et avec un chat depuis 1987. Propriétaire de l'appartement.

4ème étage

4ème étage : un certain Don Lukas (préférant employer un pseudonyme), récemment revenu d'Espagne, louant l'appartement avec sa petite amie.

3ème étage

3ème étage : un appartement mis en vente par ses propriétaires vivant à l'étranger. La personne sur la photo est le propriétaire de l'immeuble.

2ème étage

2ème étage : une mère et sa fille tenant à rester anonymes. La fille, une ancienne athlète de haut niveau, a emménagé chez sa mère suite à la mort de son mari. Propriétaire de l'appartement.

1er étage

1er étage : une conceptrice de billets de banque à la retraite, préférant garder l'anonymat, propriétaire de l'appartement qu'elle occupe depuis dix ans.

Le photographe roumain Bogdan Girbovan illustre à quel point l'intérieur d'un appartement peut refléter le personnalité de celui qui l'occupe.

Comme beaucoup d'habitants de Bucarest, le photographe Bogdan Girbovan habite dans un de ces anciens complexes immobiliers bâtis à la chaîne du temps de l'Union soviétique, avec leur architecture froide et intégralement rationnalisée, afin notamment de limiter toute forme d'expression personnelle. Ainsi, dans son immeuble construit en 1966, tous les appartements bénéficient exactement du même agencement, de la même surface, des mêmes fenêtres, et ce afin de limiter au maximum les interactions sociales et culturelles entre les habitants.

Aujourd'hui encore, l'immeuble est resté tel quel et ses appartements aussi, ce qui n'empêche pas les habitants de considérer ces studios cubiques d'une seule pièce et sans aucune distinction comme leur chez-soi. Alors Bogdan Girbovan s'est mis dans l'idée de savoir comment ses voisins avaient pu transformer leur intérieur comme lui avait pu le faire.

Cela donne la série 10/1 ; 10 pour le nombre d'étages de l'immeuble ici immortalisé, et 1 pour la seule pièce qui constituent ses logements. D'étage en étage, il est allé à la rencontre des autres habitants pour prendre aussi bien leur portrait que ceux de leurs appartements, dont on finit presque par douter qu'ils sont bâtis exactement sur le même modèle.

Via My Modern Met