Rowan Atkinson dans Johnny English contre-attaque (2018)
Universal Pictures International France

Cette suite démontre encore une fois à quel point l'acteur britannique est l'un des plus grands.

Johnny English contre-attaque reviendra ce soir sur CStar, et Première vous le conseille. A sa sortie, en 2018, la rédaction était en admiration devant le talent de son interprète principal, Rowan Atkinson. Voici notre critique.

Johnny English : Rowan Atkinson n'est pas que Mister Bean !

Parodier James Bond est l'une des tartes à la crème les plus banales de l'arsenal d'un comique. Et pourtant, lorsque c'est Rowan Atkinson qui s'y colle dans la série Johnny English (dont le troisième opus Johnny English contre-attaque débarque en salles le 10 octobre), pourquoi est-ce que ça marche ? Parce que c'est Rowan Atkinson, évidemment. Et c'est là un autre cliché récurrent du métier de journaliste cinéma que de rappeler -et d'insister sur- le fait que l'acteur n'est pas que Mr Bean. Alors rappelons que Johnny English n'exprime pas que la verve mimesque (certes géniale) du personnage de grand naïf déboussolé et muet qui l'a rendu mondialement célèbre.

OK, Johnny English contre-attaque se situe dans l'univers de l'espionnage d'action popularisé depuis plus d'un demi-siècle par la franchise 007, mais Atkinson lui insuffle toute sa personnalité : on est loin d'être un Mr Bean version smoking-gadgets-martini. C'est même la quintessence, l'aboutissement de tout le talent d'Atkinson. Un mélange entre le comique physique (Mr Bean, donc) et le comique verbal, comme dans la série La Vipère noire, son chef-d'oeuvre incontestable où tout reposait sur la punchline pour démolir les grandes figures de la bêtise de notre temps. S'emparer de James Bond, le plus pur symbole du cliché britannique s'il fallait en trouver un, est pour Atkinson l'occasion d'affirmer qu'il est à la fois monument est le désir de détruire ce monument. Un monument à la bêtise, donc.

Bande-annonce :