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Contrairement à Cannes ou la Mostra de Venise, le TIFF n'est pas un festival orienté sur la compétition. Son public vote seulement pour un long-métrage après avoir découvert de nombreux films au fil de l'événement. Cette année, c'est Room, de Lenny Abrahamson qui vient de repartir de Toronto avec ce prix. Le réalisateur de Frank, l'étrange biopic d'un chanteur qui masquait son visage sous une fausse tête aux proportions démesurées, s'est inspiré de plusieurs cas d'enlèvements et de longues séquestrations, comme les histoires vécues par Elisabeth Fritzl ou Natascha Kampusch. A partir de ce sujet particulièrement dur, il a fait le choix de raconter le destin d'une jeune captive de son point de vue et de celui de son enfant, né d'un viol alors qu'elle était prisonnière. Lui n'a connu que la cave où sa mère est retenue. C'est là qu'il joue, mange, dort et rit avec elle. Dans son esprit, c'est sa maison, il ne sait rien du monde extérieur. Sa mère prépare cependant un plan d'évasion.Le réalisateur ne cherche pas à montrer des images choc, il mise au contraire sur la poésie et la mélancolie pour raconter l'histoire de cette jeune mère tentant de protéger son enfant. "L'amour ne connaît pas de limites", dit son poster, et sa bande-annonce est très douceBrie Larson, Jacob TremblaySean Bridgers et William H. Macy et Joan Allen se partagent l'affiche de Room, dont on devrait entendre à nouveau parler au moment des Oscars. Plusieurs gagnants du prix du public du festival de Toronto ont récolté la statuette suprême par le passé : Slumdog Millionaire, Le Discours d'un Roi, 12 Years a Slave... L'an dernier, c'est Imitation Game qui avait été acclamé par les festivaliers. Il avait par la suite reçu l'Oscar de la meilleure adaptation.>>> Brie Larson : "Ca n'a aucun sens qu'on me compare à Jennifer Lawrence, mais je prends ça comme un compliment"