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Dans une ferme isolée de l’Ombrie, un apiculteur vit en autarcie avec sa femme et ses quatre filles dans l’hostilité du monde civilisé. Le tournage d’une émission télé et l’irruption d’un jeune délinquant vont bouleverser Gelsomina, l’aînée de la fratrie...Jane Campion risque d’être sensible à ce portrait d’une jeune fille renfermée qui fait écho à Sweetie, le film qui l’a fait découvrir. A la différence près que ce focus sur l’adolescence ne possède ni la folie dérangeante de son modèle ni son charme intriguant. Alice Rorhwacher hésite entre la chronique terrienne, le drame familial, le procès de la télé-réalité sans véritablement trouver le ton juste. D’une langueur monotone, Les merveilles, traversé de quelques jolies saillies poétiques et servi par des interprètes plutôt justes, ne remplit que partiellement les promesses de son titre.Christophe Narbonne  Les Merveilles d'Alice Rohrwacher est présenté en compétition à Cannes.